Jamel Administrateur
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| Sujet: Compostelle : le conducteur discutait au téléphone avec le contrôleur du train Mer 31 Juil - 16:53 | |
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Compostelle : le conducteur discutait au téléphone avec le contrôleur du train
Publié le 31.07.2013, 11h58 | Mise à jour : 16h40 «Sincèrement, je vous dis que je ne sais pas, je ne suis pas assez fou pour ne pas avoir freiné», a expliqué le chauffeur, Francisco José Garzon Amo, lors de son interrogatoire dimanche par le juge Luis Alaez. «Je n'ai eu le temps de rien». Le chauffeur du train accidenté le 24 juillet à Saint-Jacques de Compostelle a expliqué au juge «ne pas comprendre» pourquoi il n'avait pu freiner à temps et empêcher la catastrophe qui a fait 79 morts, selon un extrait de son audition publiée ce mercredi par El Pais. Au moment de l'accident, il discutait avec le contrôleur du train, a annoncé ce mercredi le tribunal. Les enregistrements des boîtes noires avaient révélé la veille que le conducteur du train parlait au téléphone avec un collègue et semblait consulter un plan au moment de l'accident, survenu alors que le convoi roulait à 153 km/h.
«Je ne suis pas assez fou pour ne pas avoir freiné»Le chauffeur «a identifié la personne dont il avait reçu l'appel, quelques minutes avant l'accident, comme le contrôleur de Renfe», la compagnie espagnole de chemin de fer, «qui était à bord du train», précise le communiqué du Tribunal supérieur de justice de Galice. Mais Francisco José Garzon Amo ne s'explique toujours pas les raisons de cette catastrophe. «Sincèrement, je vous dis que je ne sais pas, je ne suis pas assez fou pour ne pas avoir freiné», explique le chauffeur lors de son interrogatoire, dimanche, par le juge Luis Alaez. Le juge demande alors : «Avez-vous activé le frein à un moment quelconque ?». «Quand c'était déjà inévitable», répond le conducteur dans cet extrait. «Avant que le train ne se renverse, j'avais tout activé et je vois que non, que non, que ça ne passe pas». «Je n'ai eu le temps de rien». «Je ne le comprends toujours pas», ajoute-t-il lorsque le juge lui demande pourquoi il n'a pas réduit plus tôt la vitesse du train. Les premières informations livrées mardi par les boîtes noires ont révélé que le train roulait à 192 kilomètres/heure peu avant avant le lieu de l'accident, puis qu'il avait freiné avant de dérailler à 153 km/h dans un virage limité à 80 km/h, à quatre kilomètres de Saint-Jacques de Compostelle. Mis en examen pour «79 faits d'homicide par imprudence»L'enregistrement audio contenu dans les boîtes noires a aussi révélé que le chauffeur parlait au téléphone au moment de l'accident avec un employé de la Renfe, la compagnie de chemin de fer espagnole, qui l'avait appelé «pour lui indiquer le chemin que devait suivre le train en arrivant à El Ferrol», sa destination finale après Saint-Jacques de Compostelle, a expliqué le Tribunal supérieur de justice de Galice. A ce moment-là, «il semble que le conducteur consultait un plan ou un document similaire en papier», selon le tribunal. Francisco José Garzon, un cheminot expérimenté âgé de 52 ans, a été mis en examen pour «79 faits d'homicide par imprudence» et laissé en liberté sous contrôle judiciaire. | |
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