WEB - GOOGLE - ACTUALITE > International Égypte : des dizaines de morts dans des affrontements Mis à jour le 27/07/2013 à 16:44 - Publié le 27/07/2013 à 09:54 Les Frères musulmans font état de plus de 75 morts dans des heurts entre la police et les partisans du président déchu. La confrérie accuse les autorités d'avoir tiré à balles réelles sur la foule, ce que le ministère de l'Intérieur dément. Une mobilisation qui a viré au bain de sang. Selon les Frères musulmans, 75 de leurs partisans ont été tués au Caire, samedi matin, par les forces de l'ordre. De source officielle, on déplore 20 morts dans un des hopitaux de la capitale egyptienne auxquels s'ajoute 37 autres dans l'hôpital de campagne des pro-Morsi. Mais le bilan définitif pourrait être bien plus lourd. La chaîne d'information al-Jazeera évoque au moins 120 tués et 4500 blessés. Les circonstances des violences ne sont pas encore claires.
Selon l'AFP, les affrontements ont éclaté dès l'aube sur la route de l'aéroport du Caire lorsque la police est intervenue pour empêcher des manifestants favorable au chef de l'Etat déchu Mohammed Morsi de bloquer un pont routier à Nasr City. La police est aussi intervenue, raconte al-Jazeera, pour disperser un sit-in à la mosquée aux abords de la mosquée Rabaa al Adaouia.
Les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes sur les protestataires vers 3 heures du matin, puis peu de temps après, elles ont ouvert le feu à balles réelles, a précisé la confrérie. «Ils ne tirent pas pour blesser, ils tirent pour tuer», a dénoncé un porte-parole, «les blessures par balle sont à la tête et à la poitrine». Cette version est contestée par les autorités, qui rejettent sur les islamistes la responsabilité des affrontements . Elles assurent n'avoir fait usage que de gaz lacrymogènes et annoncent huit blessés dans les rangs de la police. «Les Frères musulmans ont refusé que la journée se déroule pacifiquement et ont cherché à la gâcher dans plusieurs gouvernorats en particulier au Caire et à Alexandrie», estime le ministère égyptien de l'Intérieur.
Un «mandat pour en finir avec le terrorisme» Les pro-Morsi blâment l'armée pour cette escalade de violences. Ils pointent du doigt son chef, le général Abdel Fattah al-Sissi, qui a déposé le président islamiste le 3 juillet, et demandé aux Egyptiens de descendre massivement dans la rue vendredi pour lui donner «mandat d'en finir avec le terrorisme». «De telles déclarations de Sissi incitent à la violence et à la haine et servent à couvrir les crimes haineux de l'armée et de la police», accusent-ils. Dans le même temps, les Frères musulmans avaient également exhorté leurs sympatisants à défiler, provoquant à travers le pays une série de manifestations antagonistes.
Le ministre égyptien de l'Intérieur Mohamed Ibrahim a redit samedi qu'il allait faire disperser «très prochainement» les deux sites occupés depuis près d'un mois par les partisans de Mohammed Morsi au Caire, les abords de la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans le faubourg de Nasr City et l'Université du Caire, dans le quartier de Guizeh, plus proche du centre-ville. Les forces de l'ordre vont «dans le cadre de la loi» et chercher à ce qu'il y ait «le moins de pertes possibles», a-t-il promis. «Nous espérons que (les manifestants) reviendront à la raison et qu'ils vont mettre fin à ces sit-in pour éviter que le sang ne coule», a ajouté le ministre.
Avant l'éruption de violence de samedi, les troubles politiques ayant suivi l'évincement de Mohammed Morsi avaient déjà fait plus de 200 morts en un mois.
Selon les Frères musulmans, au moins 75 partisans du président égyptien destitué Mohamed Morsi ont été tués dans des affrontements avec la police tôt samedi matin sur la route de l'aéroport du Caire.
Les heurts ont éclaté à l'aube entre manifestants tentant de bloquer un pont routier et policiers qui ont échangé jets de pierres et tirs de gaz lacrymogènes. Les pro-Morsi ont entravé la route à l'aide de troncs d'arbres...
...et de barricades.
Les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes sur les protestataires vers 3 heures du matin, puis peu de temps après, elles ont ouvert le feu à balles réelles, ont dénoncé les Frères musulmans.
Pour la confrérie, «les policiers ne tirent pas pour blesser, ils tirent pour tuer».
«Les blessures par balle sont à la tête et à la poitrine», souligne la confrérie.
Cette version est contestée par les autorités. Elles assurent n'avoir fait usage que de gaz lacrymogènes et déplorent huit policiers blessés, touchés par des pierres et des tirs de chevrotine.
Ces affrontements se sont produits après une journée de manifestations rivales massives vendredi à l'appel des partisans et des adversaires de Mohammed Morsi, le président égyptien qui a été renversé le 3 juillet.