Paris : L'Hôtel Lambert ravagé par les flammes

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L'Hôtel Lambert ravagé par les flammes

Mis à jour le 10/07/2013 à 11:34 - Publié le 10/07/2013 à 08:16


 L'Hôtel Lambert

L'incendie s'est déclaré dans la nuit dans ce bâtiment parisien du XVIIe, classé monument historique, situé à la pointe de l'île Saint-Louis. Les pompiers ont réussi à circonscrire le feu à 7h30.

À 7 heures, mercredi, les pompiers étaient encore en train d'éteindre l'incendie qui s'est déclaré dans la nuit dans l'Hôtel Lambert, situé à la pointe de l'île Saint-Louis à Paris. Œuvre bâtie en 1640 par Louis Le Vau, architecte de Versailles, elle a été rachetée par le frère de l'émir du Qatar en 2007 à la famille Rothschild qui l'occupait depuis 30 ans.

L'incendie n'a fait aucune victime, car l'hôtel particulier était vide à cause des importants travaux de rénovation (près de 60 millions d'euros) entrepris depuis plusieurs années. «Le feu s'est propagé assez vite (...) et l'intervention est compliquée puisque l'on a une fragilisation de la struture», a expliqué le lieutenant-colonel Pascal Le Testu. Arrivés sur les lieux vers 1h30, ses 170 hommes essayaient encore de dompter les flammes à 7 heures. L'incendie aurait pris au milieu de la nuit dans la toiture de l'hôtel.

Pour atteindre certaines parties du bâtiment, les pompiers ont été obligés de détruire sa tourelle, élément central de ce monument classé historique en 1862. Sophie Pons, une riveraine qui fait partie des voisins qui ont été sommés d'évacuer leurs appartements, est bouleversée. «Il y a encore du feu à l'intérieur, pour l'instant on est noyés dans la fumée», se désolait-elle sur France Info.

Sur Twitter, les photos de l'incendie se multiplient depuis 4 heures du matin.

«C'est vraiment une catastrophe car nous nous sommes battus pour que les fresques de la galerie Hercule soient conservées dans le projet de rénovation et là tout est parti en fumée ou bien noyé sous les eaux», a ajouté Sophie Pons. Elle rappelle que les riverains s'étaient opposés à certains projets de l'émir du Qatar, le cheikh Hamad Abdallah Al-Thani. Ce dernier avait en effet enchaîné les idées extravagantes, notamment le projet - étouffé dans l'œuf - de construire un ascenseur dans une partie classé de l'hôtel..

Une bataille judiciaire sur la nature de la restauration s'était engagée dès 2009, finalement résolue début 2010, notamment grâce à une médiation engagée par le ministère de la Culture et la Mairie de Paris.