Terrorisme : Ouverture du procès de Carlos, «révolutionnaire de profession»
07. novembre 2011, 10h58
LeMatin.ch & les agencesCarlos et Me Isabelle Coutant-Peyre, qu'il a épousée en prison
Le procès d’Ilich Ramirez Sanchez dit «Carlos», véritable mythe du terrorisme international dans les années 1970 et 1980, s’est ouvert lundi sous haute sécurité à Paris. Interrogé par le juge sur son état civil, le Vénézuélien s’est présenté comme «révolutionnaire de profession».
Vêtu d’un jean et d’un blouson marine, cheveux et barbe blanches, l’accusé est apparu visiblement détendu à l’ouverture de l’audience devant la cour d’assises spéciale de paris, composée de magistrats professionnels et chargé de juger les actes de terrorisme.
Attentats dans les années 80Carlos est jugé pour quatre attentats ayant fait onze morts et près de 200 blessés dans les années 1980 en France. attaques ont été perpétrées pour obtenir la libération de deux membres de son groupe, sa compagne allemande Magdalena Kopp et le Tessinois Bruno Bréguet.
Une soixantaine de journalistes français et étrangers remplissaient les bancs de la presse, tandis qu’un public hétéroclite tentait d’accéder à la salle d’audience. Parmi eux, l’humoriste français controversé Dieudonné, président du comité de soutien au «Commandant Carlos», venu dire son soutien à «la révolution» de l’accusé.
Au début de l’audience, une demi-douzaine d’avocats, dont certains venant de barreaux étrangers, s’étaient placés devant le box de Carlos, afin de pouvoir communiquer au mieux avec leur client.
Sa défense, et notamment son avocate et épouse Isabelle Coutant- Peyre, entendait contester lors de cette première journée l’impartialité de la Cour d’assises spéciale.
Remis à la France par le Soudan en août 1994, ce Vénézuélien de 62 ans purge déjà une première condamnation à perpétuité prononcée en 1997 pour les assassinats de deux policiers français de la DST et leur informateur, en 1975 à Paris. Il encourt une nouvelle fois la perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans.