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En direct - Des blindés se déploient au Caire
3 juillet 2013 à 13:18 (Mis à jour: 19:04)
Le président égyptien Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013 au Caire.
Après l'expiration de l'ultimatum lancé par l'armée à Mohamed Morsi, un conseiller du président islamiste dénonce un «coup d'Etat militaire».
L'essentiel • Un conseiller de Mohamed Morsi dénonce un «coup d’Etat militaire», alors qu’a pris fin l’ultimatum lancé par l’armée au président islamiste.
• Dans le même temps, le président Mohamed Morsi et plusieurs dirigeants des Frères musulmans ont été interdits de quitter l’Egypte mercredi, dans le cadre d’une enquête sur une affaire d’évasion de prison en 2011, selon des sources de sécurité.
• Mardi, 16 personnes ont péri dans une attaque contre un rassemblement d’islamistes pro-Morsi près de l’université du Caire, selon le ministère de la Santé. Sept autres personnes ont été tuées lors d’affrontements ailleurs dans la capitale. Près d’une centaine d’agressions sexuelles ont par ailleurs été commises sur la place Tahrir et ses environs au Caire en quelques jours, en marge des manifestations anti-Morsi.
19 heures. Des dizaines de blindés de l’armée égyptienne se déploient aux abords de rassemblements des partisans du président islamiste Mohamed Morsi au Caire, constatent des journalistes de l’AFP. Une source militaire, citée par l’agence officielle Mena, a déclaré que les troupes s’étaient massivement déployées dans les quartiers de Nasr City, d’Héliopolis et près de l’université du Caire.
18h40. Le conseiller pour la sécurité nationale du président Mohamed Morsi, Essam al-Haddad, dénonce un «coup d’Etat militaire» après l’expiration d’un ultimatum de l’armée et l’interdiction faite à plusieurs dirigeants islamistes, dont Morsi, de quitter le territoire.
«Dans l’intérêt de l’Egypte et pour la précision historique, appelons ce qui se passe par son vrai nom : un coup d’Etat militaire», a-t-il déclaré dans un communiqué publié sur Facebook, peu après l’expiration de l’ultimatum demandant au président Morsi de se plier
«aux revendications du peuple», allusion aux foules qui réclament son départ.
18h30. Le président Mohamed Morsi et plusieurs dirigeants des Frères musulmans sont interdits de quitter l’Egypte mercredi, dans le cadre d’une enquête sur une affaire d’évasion de prison en 2011, selon des sources de sécurité.
«Tous les suspects impliqués dans l’affaire des évasions de la prison de Wadi Natroun en 2011, dont le président Mohamed Morsi et plusieurs dirigeants des Frères musulmans, sont sous le coup d’une interdiction de quitter le territoire conformément à une décision de hauts responsables de la sécurité», a déclaré une source au sein des services de sécurité. Des responsables à l’aéroport du Caire ont confirmé à l’AFP avoir reçu l’ordre d’empêcher les responsables islamistes, dont le Guide suprême de la puissante confrérie Mohammed Badie et son
«numéro 2» Khairat al-Chater, de voyager.
17 heures. Le président égyptien Mohamed Morsi
appelle à former un «gouvernement de coalition et de consensus» au moment où expire un ultimatum lancé par l’armée, menaçant d’imposer sa propre
«feuille de route» au chef d’Etat s’il ignorait les
«revendications du peuple». Sur sa page Facebook officielle, Morsi, contesté par une partie de la population, a appelé à
«former un gouvernement de coalition et de consensus afin d’organiser des législatives à venir». 16h30. Des foules de partisans et d’opposants à Morsi se massent à travers l’Egypte à l'expiration de l'ultimatum de l’armée. Cette dernière était engagée entretemps dans d’intenses tractations sur cette «feuille de route» avec l’opposition et des responsables religieux, selon une source militaire. Les représentants des partis islamistes, dont celui de Mohamed Morsi, ont été invités mais ne sont pas venus.
Morsi, accusé par ses détracteurs d’accaparer le pouvoir au profit des Frères musulmans, avait de nouveau martelé mardi qu’il ne quitterait pas le pouvoir, faisant valoir sa
«légitimité» gagnée à l’issue de la première présidentielle démocratique de l’histoire du pays, il y a un an.
Lundi, l’armée lui a donné 48 heures pour
«satisfaire les revendications du peuple», dont une partie manifeste par des dizaines de milliers depuis dimanche pour appeler à son départ. Alors que des violences, notamment lors de heurts entre pro et anti-Morsi, ont déjà fait 47 morts depuis une semaine, le ministère de l’Intérieur a affirmé qu’il répondrait
«fermement» à toute violence.
16 heures. Sur l’emblématique place Tahrir, des milliers de manifestants sont rassemblés en scandant
«Dégage !» à l’adresse de Mohamed Morsi.
«Il a répété au moins 1 000 fois le mot "légitimité" comme si nous n’existions pas. Sa légitimité, il la tient du peuple qui aujourd’hui manifeste partout contre lui», dénonce Rouaya, 19 ans, une jeune manifestante voilée rejetant le discours de Morsi.
Place Tahrir, le 3 juillet.
Ailleurs au Caire, des milliers de pro-Morsi étaient toujours massés sur la place Rabaa al-Adaouiya, au Caire. Les rassemblements anti-Morsi commençaient également à se former dans d’autres villes, dont Alexandrie (nord) et Port-Saïd, sur le canal de Suez.