Egypte : l'ultimatum de l'armée aux leaders politiques
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Jamel Administrateur
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Sujet: Egypte : l'ultimatum de l'armée aux leaders politiques Lun 1 Juil - 18:06
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Égypte : l'ultimatum de l'armée aux leaders politiques
Mis à jour le 01/07/2013 à 18:49 - Publié le 01/07/2013 à 15:22
Le mouvement Tamarrod (rébellion en arabe), à l'origine de la contestation contre le président égyptien Mohamed Morsi, a appelé lundi le chef de l'État à quitter le pouvoir avant mardi menaçant d'engager un mouvement de «désobéissance civile».
Les cortèges de dimanche, d'une ampleur sans précédent depuis la révolte qui fit chuter Hosni Moubarak début 2011, ont défilé en scandant «dégage» et «le peuple veut la chute du régime».
Non loin du palais présidentiel, des militants islamistes campent depuis vendredi pour défendre la «légitimité» du premier chef de l'État égyptien librement élu. Ils étaient 25.000 dimanche soir, selon l'armée.
Sur la place Tahrir, site emblématique de la révolte contre Hosni Moubarak, la foule a afflué en brandissant des cartons rouges à l'adresse du président Morsi.
«Nous donnons à Mohamed Morsi jusqu'à mardi 2 juillet à 17h00 pour quitter le pouvoir et permettre aux institutions étatiques de préparer une élection présidentielle anticipée», affirme un communiqué de Tamarrod. En cas de refus, ce sera le début d'une campagne de désobéissance civile totale».
L'armée estime à «plusieurs millions» le nombre de manifestants anti-Morsi descendus dimanche dans la rue, a déclaré à l'AFP une source militaire.
Des manifestants ont attaqué dimanche soir le siège cairote du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), vitrine politique des Frères musulmans dont est issu M. Morsi.
L'immeuble en feu a été attaqué par des dizaines de personnes qui lançaient des pierres et des cocktails molotov.
Six personnes ont été tuées dans des heurts dimanche entre partisans et adversaires du chef de l'État, selon un bilan communiqué lundi par un responsable du ministère de la Santé. L'armée donne 48 heures aux politiques pour trouver une solution à la crise
Au moins 16 personnes ont perdu la vie lors des affrontements dimanche
Quatre ministres ont présenté leur démission
Les manifestations se poursuivent place Tahrir
L'armée donne 48 heures aux partis politiques
Le chef d'état-major de l'armée égyptienne a donné 48 heures aux responsables politiques pour résoudre la crise, «une dernière chance de prendre leurs responsabilités face aux circonstances historiques auxquelles le pays fait face». Dans une déclaration lue à la télévision, le général Abdel Fattah al-Sissi a insisté sur le fait que les «revendications du peuple doivent être satisfaites». «Si les revendications du peuple ne sont pas satisfaites durant cette période», l'armée «annoncera une feuille de route et des mesures pour superviser leur mise en œuvre».
Cette déclaration a été accueillie par des cris de joie sur la place Tahrir. «Morsi n'est plus notre président, Sissi avec nous!», a scandé la foule.
Au moins seize morts dans les manifestations de dimanche
Les manifestations monstres de dimanche en Égypte se sont soldées par un lourd bilan humain. Au moins 16 personnes sont décédées. Cinq d'entre elles ont perdu la vie dans la vallée du Nil dans des affrontements entre pro et anti Mohammed Morsi, tandis que deux autres personnes ont été tuées par balles alors qu'elles participaient à l'attaque du siège des Frères musulmans, au Caire. Plus de 600 personnes ont été blessées dans la journée.
Le siège des Frères musulmans occupé et pillé
Le siège des Frères musulmans, au Caire, a été pris d'assaut durant la nuit par un groupe d'une centaine d'opposants. Le bâtiment a été attaqué à coup de cocktails Molotov, de pierres et de tirs de chevrotine, entraînant des incendies. Le groupe de «voyous non identifiés», selon les termes d'un porte-parole de la Confrérie, a ensuite pillé le bâtiment, tandis que des manifestants scandaient à l'extérieur des slogans hostiles au président Mohammed Morsi. Le personnel de la Confrérie a pu être évacué à temps.
Les Frères musulmans ont annoncé ce lundi qu'ils songeaient à mettre en place des milices d'autodéfense pour protéger les institutions, sur le modèle des «comités de défense populaire» formés lors de la révolution contre Hosni Moubarak. «Il est très dangereux qu'une partie de la société utilise la violence comme moyen d'obtenir le changement, car cela pourrait inciter d'autres à faire de même», affirme un porte-parole de la Confrérie.
Quatre ministres démissionnent
Les ministres du Tourisme, des Télécommunications, des Relations avec le Parlement, et de l'Environnement ont déposé leur lettre de démission ce lundi. Si la raison de leur départ n'a pas filtré, l'agence officielle Mena avait rapporté un peu plus tôt que les quatre hommes songeaient à quitter le gouvernement par solidarité avec les manifestants.
Les protestataires posent un ultimatum
Le mouvement «Tamarod» (Rébellion, en arabe), à l'origine de la révolte contre le président égyptien, Mohammed Morsi, a décidé de brandir l'arme de la menace. Dans un communiqué publié sur leur site Internet, les protestataires demandent au chef de l'État de quitter le pouvoir au plus tard mardi à 17 heures «et de permettre aux institutions étatiques de préparer une élection présidentielle anticipée». En cas de refus, «mardi 17 heures sera le début d'une campagne de désobéissance civile totale».
Dimanche, la présidence avait appelé au dialogue. «Le dialogue est la seule façon pour parvenir à une entente commune et à un consensus national», a affirmé un porte-parole. «La présidence et monsieur le président sont ouverts pour lancer un véritable et sérieux dialogue national avec tous les partis politiques.»
Les manifestations en direct de la place Tahrir.
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