Jamel Administrateur
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| Sujet: Pour Armstrong , impossible de gagner sans dopage Ven 28 Juin - 10:09 | |
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Pour Armstrong, impossible de gagner sans dopage
Mis à jour le 28/06/2013 à 10:06 - Publié le 28/06/2013 à 09:18
Dans un entretien accorder au Monde, Lance Armstrong, convaincu de dopage et déchu de tous ses titres sur le Tour de France, estime qu'on ne peut pas gagner la Grande Boucle sans tricher.Énième pavé dans la mare du Tour de France ! Après les aveux de Jan Ullrich puis les révélations sur le cas Jalabert en début de semaine, c'est cette fois le grand banni du Tour, Lance Armstrong, qui refait parler de lui. A la veille du départ de l'édition 2013, l'Américain dénonce : « Non, impossible de gagner (Le Tour de France) sans dopage.» « Le Tour est une épreuve d'endurance où l'oxygène est déterminant. Pour ne prendre qu'un exemple, l'EPO ne va pas aider un sprinteur à remporter un 100m, mais elle sera déterminante pour un coureur de 10.000m. C'est évident.» Particulièrement lucide sur son cas, Armstrong dénonce à tout-va dans cet entretien fleuve à un média qui ne l'avait pourtant pas épargné par le passé. « A bien des égards, ça ne finira jamais. Je n'ai pas inventé le dopage. Désolé Travis (Ndlr : Tygart, le directeur de l'Agence Américaine anti-dopage) ! Et il ne s'est pas non plus arrêté avec moi. J'ai simplement participé à ce système. Je suis un être humain. Le dopage existe depuis l'Antiquité et existera sans doute toujours. Je sais que ce n'est pas une réponse très populaire, mais c'est malheureusement la réalité.» Armstrong, qui va devoir faire face à l'avenir à un certain nombre de procès, mais qui concède ne pas avoir peur de la prison ni de la faillite financière, en profite au passage pour régler ses comptes avec ceux qui l'ont fait tomber, dont l'Usada et son rapport accusateur : « Tout ça, ce ne sont que des conneries. On a vu que l'affaire Puerto était cent fois plus sophistiquée. Notre système était très simple, très conservateur, et pas maléfique comme je l'ai entendu dans la bouche de l'Agence mondiale antidopage, entre autres. Il y a plein de preuves de ce que je dis et l'histoire montrera que tout ça n'était qu'une simple posture de l'Usada pour faire du buzz. Par ailleurs, sur combien d'autres équipes l'Usada a-t-elle enquêté ? Si la réponse est aucune, alors comment peut-elle clamer que notre système était si sophistiqué ? C'est totalement irrationnel (…) Toute l'histoire n'a pas encore été racontée. La "décision motivée" de l'Usada n'a pas dressé le portrait fidèle du cyclisme de la fin des années 1980 à nos jours. Elle a parfaitement réussi à détruire la vie d'un homme, mais n'a pas du tout bénéficié au cyclisme», évoque l'Américain, qui confirme au passage qu'il pourrait participer à une commission «vérité et réconciliation» souvent évoquée, mais toujours pas mise en place par l'UCI. Désormais en retrait des affaires du cyclisme (« J'essaierai de regarder le Tour à la télévision de temps en temps») mais toujours bien au fait des affaires, Armstrong livre un avis sans concession sur les derniers cas révélés, ceux de Jan Ullrich, et de Laurent Jalabert : « J'ai été surpris que Jan se confesse précisément maintenant. Je l'apprécie vraiment, c'est quelqu'un dont je me soucie et contre lequel j'ai adoré me battre sur un vélo. En ce qui concerne les autres, je ne m'attends à rien car la procédure normale est de ne rien dire (…) «Jaja», avec tout le respect que je lui dois, il est en train de mentir. Il aurait mieux fait d'éviter de parler de Ferrari, car il sait très bien que Michele était le médecin de la ONCE au milieu des années 1990.» Provocateur invétéré, Armstrong concède enfin qu'il se considère toujours comme le recordman de victoires sur le Tour, et conserve précieusement ses tuniques jaunes : « J'ai travaillé dur pour ces maillots et je les aime pour ce qu'ils sont et tous les souvenirs qu'ils représentent (…) C'est bien d'effacer mon nom (Ndlr : du palmarès), mais le Tour a bien eu lieu entre 1999 et 2005, n'est-ce pas ? Il doit donc y avoir un vainqueur. Qui est-il donc ? Je laisse le soin aux autres de débattre à l'infini qui était le vrai vainqueur de ces Tours. Mais personne ne s'est manifesté pour réclamer mes maillots.» | |
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