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Jalabert aurait pris de l'EPO en 1998
Mis à jour le 25/06/2013 à 09:13 - Publié le 24/06/2013 à 19:21
Laurent Jalabert aurait été pris par la patrouille en 1998.
Laurent Jalabert aurait été contrôlé positif à l'EPO sur le Tour de France 1998 selon nos confrères de L'Equipe.fr.
L'héritage des années noires du cyclisme s'invite à nouveau dans l'actualité. Selon le site internet du quotidien sportif
l'Équipe, Laurent Jalabert aurait été contrôlé positif à l'EPO sur le Tour de France 1998. C'est ce qu'auraient révélé des tests rétroactifs menés en 2004 par l'AFLD, sur un échantillon d'urine du champion français.
Tests rétroactifs Soixante échantillons du Tour 98 avaient alors été réanalysés par le laboratoire de Châtenay-Malabry, notamment pour y rechercher des traces d'EPO, ce que les connaissances scientifiques ne permettaient pas de faire avant 2001. L'EPO était présente alors dans quasiment tous les échantillons d'urine analysés ! Ces contrôles rétroactifs avaient alors été pratiqués anonymement.
La commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte contre le dopage en France, qui a auditionné de nombreux sportifs depuis le mois de mars, aurait exhumé des documents permettant aujourd'hui de mettre un nom sur les échantillons testés. Laurent Jalabert, qui a officié dans le peloton de 1989 à 2002 avant de devenir consultant pour plusieurs médias, notamment pour
France Télévisions et
RTL, aurait été confondu par ce test rétroactif.
Rapport en cours de rédaction«
Le rapport est en cours de rédaction. Je vois mal comment ces conclusions, que je qualifierais de hâtives, pourraient y figurer », a néanmoins déclaré Jean-François Humbert (UMP), président de la commission d'enquête sénatoriale mise en place cette année pour jauger l'efficacité de la lutte contre le dopage en France.
Laurent Jalabert n'a pas tardé à réagir à ces révélations : «
Je suis tombé de l'armoire en apprenant la nouvelle comme vous. Comme je l'ai dit au Sénat devant la Commission, j'ai toujours fait confiance au staff médical. Il était très difficile de savoir quels médicaments on nous donnait...», a-t-il déclaré sur
RTL (voir par ailleurs).
Numéro 1 mondial de 1995 à 1997, puis en 1999, Jalabert appartenait en 1998 à la formation espagnole Once, alors dirigée par le controversé Manolo Saiz. Mis en garde à vue dans le cadre de l'affaire Puerto en 2006, ce dernier a été contraint d'abandonner le monde du cyclisme. Le manager espagnol à la réputation sulfureuse a néanmoins été blanchi lors du procès Puerto cette année.
La mémoire de l'affaire FestinaL'éventuelle chute de Laurent Jalabert rappelle néanmoins l'usage quasi généralisé de l'EPO par le peloton à l'époque. Pour mémoire, la Grande Boucle 1998, remporté par Marco Pantani, a été marquée par le scandale de l'affaire Festina, qui avait conduit l'exclusion de l'équipe française menée par Richard Virenque. Dans le Tour 1998, le Tarnais n'a gagné aucune étape. Il n'a pas porté le maillot jaune non plus. Il avait abandonné la course dans les Alpes, en même temps que l'ensemble de son équipe Once.
Lors de son auditions devant la Commission sénatoriale le 15 mai dernier, Laurent Jalabert avait reconnu avoir reçu des infiltrations de corticoïdes, justifiées par autorisations à usage thérapeutique, tout en assurant : «
à aucun moment, je n'ai cherché à rencontrer de quelque manière que ce soit des médecins pour améliorer mes performances. Je n'ai pas dépensé un franc à l'époque pour en voir ou acheter des produits interdits. » Vainqueur du Tour d'Espagne en 1995, Jalabert n'a jamais été contrôlé positif durant sa carrière.