SBA : Le manège refait parler de lui

Samedi 22 juin 2013

SIDI BEL-ABBES : Le manège refait parler de lui

Par M. Delli

Alors qu'il était prévu dans le programme de la visite du secrétaire d'Etat chargé du Tourisme qui a eu lieu jeudi dernier, le point du manège est retiré à la dernière minute pour des raisons qui demeurent inconnues. Ce qui n'a pas été du goût de certains élus de l'APW.

Un dossier qui a longtemps fait l'objet d'un tabou risque de refaire surface dans les prochains jours pour être remis sur la table des enquêteurs. Interpellé jeudi dernier par un élu de l'APW lors de la visite du secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, le wali répond sur le dossier du manège en évoquant le caractère " douteux " d'une transaction de l'ancienne APC avec un particulier qui exploite actuellement ce lieu de détente et de divertissement. En 2006, le manège avait été loué à un particulier pour la somme de 60 millions de centimes par an. Il est vrai qu'à cette époque le manège qui était à l'abandon suite à une gestion peu rigoureuse de la municipalité et le désistement d'un locataire devait être pris en charge et l'assemblée avait jugé utile de le louer à un autre privé afin d'en faire profiter les enfants de la ville de cet investissement acquis il y a plus d'une trentaine d'années en monnaie forte.

Bien que ce manège soit implanté sur les berges de " Oued El Malah " sur une superficie de 8 hectares classée par les services de l'hydraulique dans la catégorie des servitudes, il n'a pas échappé à la convoitise du particulier pour son terrain et un méga-projet de tourisme pour une enveloppe de 140 milliards fut projeté sur cette assiette incessible selon des urbanistes pour des contraintes relatives aux inondations. Le promoteur du projet qui n'est autre que l'actuel occupant du manège avait demandé une concession du terrain qui lui permettrait d'accéder à un crédit bancaire pour la réalisation du projet. A cette époque des faits, des élus de l'APC du mandat 2002-2007 avaient crié au scandale en dénonçant à travers des organes de la presse que l'APC ne pouvait en aucun cas concéder un oued qui est propriété de l'Etat.

La transaction est passée contre vents et marées et une délibération de l'assemblée qui avait fait des remous est approuvée par la tutelle au début de l'année 2007, ce qui aurait déclenché une enquête de la justice dont les résultats ne seront jamais connus. Depuis cette date, un acte de concession qui devient par la suite un acte de propriété notarié est établi pour la constitution d'un dossier auprès de la banque. En 2008, un certificat d'urbanisme est signé sur le capot d'une voiture suivi d'un permis de construire en dépit des réserves formulées par la direction de l'hydraulique et la DUC et le projet prévu initialement n'a depuis jamais vu le jour. On s'est contenté d'ériger quelques bâtisses qui ne sont pas encore achevées.

Si certains élus de l'APW installée il y a moins d'une année commencent à évoquer le sujet, leurs pairs de l'APC se cantonnent encore dans leur mutisme pourtant ils sont les premiers concernés puisqu'il s'agit d'un patrimoine communal. On croit comprendre à travers les propos du premier responsable de l'exécutif devant un haut responsable du tourisme que le dossier du manège sera incessamment pris en charge. Pour le moment, on ne saura pas quelle est la manière dont sera traité ce dossier brûlant car il risque d'éclabousser un bon nombre d'anciens responsables ne serait-ce que par la complicité.