Frais d'enquête : 10 000 euros par mois remis à Guéant entre 2002 et 2004

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Frais d'enquête : 10 000 euros par mois remis à Guéant entre 2002 et 2004

Publié le 10.06.2013, 13h08 | Mise à jour : 15h05


Selon deux rapports administratifs dévoilés ce lundi, Claude Guéant a reçu environ 10 000 euros par mois entre 2002 et 2004 en provenance des «frais d'enquête». L'ancien ministre de l'Intérieur avait évoqué cette piste pour expliquer des factures payées en liquide.

Quelque 10.000 euros par mois, «en provenance des frais d'enquête et de surveillance», ont été «remis au directeur du cabinet du ministre» de l'Intérieur, à l'époque Claude Guéant, entre mai 2002 et l'été 2004, selon les conclusions d'un rapport de deux inspections rendues publiques lundi. Cette enquête administrative avait été demandée le 2 mai par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, sur ces primes, dont Claude Guéant avait expliqué avoir bénéficié lorsqu'il était place Beauvau pour justifier plusieurs factures payées en liquide découvertes lors d'une perquisition le visant.

«Ces primes, dont je n’ai pas à révéler le montant, m’étaient versées mensuellement. Elles ne figuraient pas sur mes feuilles de salaire mais j’insiste sur le fait que les "frais de police" étaient inscrits au budget du ministère et qu’ils étaient évidemment connus des services fiscaux», avait assuré l'ancien ministre dans nos colonnes au début du mois de mai. Selon ses explications, ces "frais de police", supprimés finalement en 2006, n'étaient pas réservés à des actes d’enquête mais étaient «aussi à la base d’un régime spécifique de paiement de primes en liquide qui bénéficiait à des milliers de fonctionnaires».

Les conclusions de cette enquête de l'Inspection générale de l'administration (IGA) et de celle de la police nationale (IGPN, la «police des polices»), montrent que cette pratique de primes, qui avait été abolie le 1er janvier 2002, a ainsi «été rétablie» de mai 2002 à l'été 2004.

Ces enquêtes devaient également déterminer si depuis le 1er janvier 2002, date où est entrée en vigueur une réforme des primes de cabinets ministériels, une partie des frais d'enquête aurait été utilisée «à d'autres fins». Il semble que «pendant deux ans», la dotation attribuée au ministère de l'Intérieur pour les personnels de cabinet «ait été complétée de versement en provenance des frais d'enquête et de surveillance», répond ainsi le rapport.

Selon Le Canard Enchaîné, Claude Guéant avait interdit, lorsqu'il était le patron de la police en 1998, de puiser dans les frais de police pour verser des primes. Des primes dont il bénificiait donc encore bien des années plus tard.

Bonsoir,

Ce notable de Claude Guéant traîne pas mal de casseroles. Dans l'affaire Tapie, la justice va lui réclamer des explications claires sur son rôle réel et celui de son mentor Sarko. Pour l'heure, il devra expliquer sur les primes occultes qui lui ont été versées. Donc, prime obscure mensuelle d'un montant de neuf SMIC nets versée en petites coupures usagées payée avec nos impôts pour le gavage d'un apparatchik de l'UMP donneur de leçons ... Ces dessous de table ont bien sûr échappé au fisc, et "ces gens là" parlent sans vergogne de valeurs de la République ! Il doit rembourser les sommes perçues et devra s'acquitter en plus d'une amende salée voire être condamné à de la prison ! Finalement, c’était du grand n'importe quoi sous Sarkozy ! Et je ne vous parle pas de la dette et des déficits laissés !Courage M. Hollande ! continuez les réformes, même si c'est impopulaire ! Il faut réparer les graves dommages des 10 années de droite Chirac et Sarkozy pendant qu'en Allemagne à la même époque M. Schroeder, Socialiste, appliquait ces nécessaires et impopulaires réformes ! La devise de Guéant devait être ''on est jamais mieux servi que par soit-même'' .

Amicalement,

Alexandre