Algérie : prison avec sursis pour avoir critiqué la police

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Algérie : prison avec sursis pour avoir critiqué la police

Publié le 02.05.2013, 17h38 | Mise à jour : 19h02


Pour avoir chanté une chanson dans laquelle il critiquait la police, un chanteur de raî algérien a été condamné à 6 mois avec sursis et 1 000 euros d'amende.

Un chanteur de raï algérien accusé de s'être moqué de la police dans une de ses compositions a été condamné jeudi à six mois de prison avec sursis et 100 000 dinars (1.000 euros) d'amende à Oran, dans l'ouest de l'Algérie. Le procureur avait requis le 25 avril six mois de prison ferme.

Cheb Fayçal, 29 ans,a été arrêté et écroué quelques jours plus tôt après une plainte de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qui l'accuse d'avoir interprété une chanson ironique sur la police et sur son patron, le général Abdelghani Hamel. Dans sa chanson, il qualifiait les policiers de «balances».

Mais le chanteur, de son vrai nom Fayçal Bensalah, jugé pour «atteinte aux corps constitués», avait nié les faits. «Ces paroles ne sont pas les miennes», s'est il défendu en expliquant que s'il avait composé cette chanson les paroles avaient été par la suite modifiées. La chanson n'avait pas été enregistrée dans un studio, mais l'air s'était propagé sur la toile et était notamment chanté dans les stades.

En 2005, un autre chanteur de raï, Cheb Azzedine, avait été condamné à un an de prison ferme par un tribunal de Chlef (250 km à l'ouest d'Alger) après la diffusion d'une chanson dans laquelle il se moquait du wali (préfet) et du procureur de la République. Né dans l'ouest algérien, ce genre de musique très apprécié dans le Maghreb, a été popularisé à l'étranger, notamment, par Khaled et Cheb Mami.