Jeudi 07 Mars 2013
Sidi Bel Abbès - Par manque d’instruments de chirurgie :
Le service tourne au ralenti
Le président du bureau du syndicat national des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires de Sidi Bel Abbès, a tenu, à travers un communiqué, à dénoncer les conditions professionnelles défavorables, dans lesquelles les chirurgiens du CHU de Sidi Bel Abbès exercent leurs fonctions, notamment au niveau du service de chirurgie générale. A ce propos, il évoque les nombreuses défaillances en commençant par le bloc de chirurgie dont les travaux de réfection et d’aménagement ont duré 2 ans, ce qui a conduit les chirurgiens à effectuer les interventions chirurgicales au niveau du service d’urologie et de la salle des interventions du service de traumatologie.
Cette situation a obligé les responsables à précipiter l’inauguration du bloc de chirurgie le mois d’avril 2012, mais des malfaçons ont fait leur apparition.
Le carrelage s’est décollé, les plafonds se sont détériorés et l’étanchéité s’est dégradée, ce qui a rendu le bloc dans un piteux état, explique-t-il. Outre les malfaçons, le bloc opératoire accuse un manque de matériels et d’équipements nécessaires.
A ce sujet, le président du SNECHU, soutient que le bloc est doté d’un unique scialytique mobile qui doit faire le tour des salles opératoires, et que les chirurgiens doivent le stabiliser par des bandes à gaz fixées à l’appareil de radiologie mobile.
De plus, les tables opératoires ne sont pas équipées de brassières, ces dernières sont remplacées par des segments en bois pour stabiliser les membres des patients et par manque d’éclairage, les chirurgiens sont contraints d’opérer dans l’obscurité.
Une autre anomalie constatée par le SNECHU, l’armoire électrique placée à côté de l’autoclave constitue un vrai danger.
La climatisation du bloc de haute technologie rend les salles froides et les autres surchauffées, alors qu’une salle opératoire n’est pas fonctionnelle par le manque d’infirmières, au moment où 20 infirmiers ont été recrutés pour le CHU. Le manque d’instrumentation classique et le fil chirurgical qui font défaut, poussent les chirurgiens à n’effectuer qu’une seule intervention par type de maladie et par jour.
Pour ce qui est de la chirurgie par cœlioscopie, les interventions sont interrompues et les colonnes au nombre de trois ne sont pas fonctionnelles, à cause d’un déficit en instrumentation, et d’ajouter qu’à l’exception de la vésicule biliaire, aucune intervention n’est pratiquée, alors qu’à Témouchent et Saida, beaucoup d’interventions sont pratiquées.
L’appareil ultra-moderne pour la section de coagulation et dissection est inexploitable à cause du manque d’instruments de base, explique le président du SNECHU qui sollicite les responsables du CHU à prendre en charge l’établissement de la santé publique et d’équiper ses services, notamment, celui de la chirurgie générale, afin de faire profiter la population de ces prestations.
Fatima A.