SBA : Un élu RND à la Chambre haute

Lundi 31 decembre 2012

SIDI BEL ABBES : UN ELU RND A LA CHAMBRE HAUTE

Par A. Hocine

Durant le dépouillement du scrutin du Sénat le suspens a duré presque deux heures car les deux candidats n'ont pu se départager qu'aux ultimes bulletins ouverts par les magistrats qui ont veillé à l'opération.

Le maire de Sidi Khaled, M. Hennani Abdelghani une petite commune à l'ouest du chef-lieu de wilaya l'a emporté par une différence de 31 voix. Selon les résultats préliminaires annoncés par la commission des magistrats, sur 783 élus qui constituent le collège, 776 ont exprimé leurs voix et 79 bulletins ont été déclarés nuls. Le P/APC de Sidi Khaled, M. Hennani Abdelghani a été l'heureux élu avec 364 voix contre le P/APW Berramdane Omar qui a obtenu 333 voix. A priori la majorité obtenue par le FLN aux dernières élections locales avec 283 élus contre 190 pour le RND n'a finalement servi à rien puisque à supposer que l'ensemble des élus du FLN ont observé la discipline du parti, 50 voix seulement ont opté pour le vieux parti qui après avoir perdu plusieurs APC suites aux alliances, vient de perdre le siège du Sénat pour la seconde, fois en 3 ans.

Le RND commence à gagner du terrain dans l'échiquier politique locale, d'un avis quasi unanime grâce au dynamisme du jeune sénateur en fonction Boutkhil Brahim récemment désigné par Ouyahia à la tête du bureau de wilaya. En plus de ses 190 élus logiquement tous acquits, le RND new look a réussi à convaincre 174 autres grands électeurs pour décrocher le siège à la Chambre haute. Une première lecture des résultats du dépouillement coïncide curieusement avec les commentaires qui prévoyaient un vote sanction contre le FLN jugé, à plus d'un titre, un parti «verrouillé par un clan» qui s'est accaparé grâce à des complicités, des fonctions partisanes et électorales depuis plus d'une décade.

Bien des mécontents ayant déserté le vieux parti se sont portés candidats dans d'autres formations politiques et sont devenus élus aux assemblée locales. Ils sont plus de 300 élus divisés en une vingtaine de partis politiques dont aucun d'entre eux n'a osé déposer sa candidature. Cette majorité muette a opté, encore une fois, pour le candidat du RND et lancer un message fort en direction d'un ordre établi qui a toujours imposé le FLN comme première force politique de la wilaya.