Syrie : la difficile mission des observateurs arabes

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Syrie : la difficile mission des observateurs arabes

Publié le 27.12.2011, 08h27


HOMS (SYRIE), 26 DECEMBRE 2011. Les tirs de l'armée ont fait au moins 29 morts ce lundi dans cette seule ville.

De l'autre, le chef de la mission, le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, a indiqué qu'ils étaient en route vers la ville dont plusieurs quartiers ont fait lundi l'objet d'intenses bombardements par les forces gouvernementales, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le Soudanais a également fait état de la «coopération» de Damas. «Je vais à Homs. Jusqu'à présent, ils ont été très coopératifs», a indiqué à l'AFP le général, en parlant des autorités syriennes.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait affirmé il y a quelques jours que les forces de l'ordre «ont changé les poteaux indicateurs des noms des lieux» dans des zones de Jabal al-Zaouia, dans la province d'Idleb (nord ouest), afin d'induire les observateurs en erreur.

«Je pense qu'on a mal négocié peut-être les conditions de travail des observateurs»

«Certains observateurs sont arrivés à Homs» où les forces syriennes ont lancé une offensive contre plusieurs quartiers mais «ils ont déclaré qu'ils ne peuvent pas aller là où les autorités ne veulent pas qu'ils aillent», avait déclaré à Paris, lundi dans la journée, le président par intérim du CNS Burhan Ghalioun. Selon lui, ils ne peuvent se rendre dans les quartiers où au moins 22 personnes seraient décédées dans la journée de lundi. «Les observateurs travaillent dans des conditions que la Ligue arabe dit ne pas être bonnes (...) Je pense qu'on a mal négocié peut-être les conditions de travail des observateurs», avait-il poursuivi.
Depuis le début du mouvement à la mi-mars, quelque 5 000 personnes sont décédées, selon un bilan provisoire établi le 12 décembre par l'ONU

Quatre mille soldats à Homs selon le CNS.

La mission, dirigée par le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, fait partie d'un plan de sortie de crise, qui prévoit l'arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l'armée des villes et la libre circulation dans le pays pour les observateurs arabes et la presse. Damas avait accepté ce plan le 2 novembre, tout en continuant de réprimer dans le sang la révolte entamée à la mi-mars contre le régime du président Bachar al-Assad. Dimanche, le CNS avait annoncé que le quartier de Baba Amro à Homs était «assiégé et sous la menace d'une invasion militaire de la part d'une force estimée à 4 000 soldats» après trois jours de bombardement continu.

Le CNS demande l'adoption du plan arabe par le Conseil de sécurité.

Le Conseil national syrien a demandé lundi que «le Conseil de sécurité soutenu par les membres des Nations unies adopte le plan arabe et donne la possibilité de l'appliquer, a déclaré Burhan Ghalioun, président par intérim de cette instance d'opposition. «Aujourd'hui le plan arabe est un bon plan pour désamorcer la crise mais je crois que la ligue arabe n'a pas vraiment les moyens de faire appliquer ce plan», a-t-il dit. Il a pressé la Ligue arabe et l'ONU de «mettre un terme» à cette tragédie.