Le groupe Fillon voit le jour à l'Assemblée nationale

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Le groupe Fillon voit le jour à l'Assemblée nationale

Mis à jour le 04/12/2012 à 13:52 | publié le 04/12/2012 à 11:47


François Fillon arrivant à l'Assemblée, ce mardi matin.

François Fillon a participé ce mardi matin à la conférence des présidents qui a officialisé la naissance du RUMP, dissident de l'UMP.

La conférence des présidents de l'Assemblée nationale s'est déroulée mardi matin dans un climat houleux, en présence de François Fillon, le président du nouveau groupe RUMP. Les présidents des groupes socialistes et Verts ont vivement dénoncé la création de ce groupe. «Cinq groupes politiques de notre Assemblée sont les spectateurs effarés d'un spectacle qui leur échappe totalement et qui affaiblit la démocratie dans son ensemble», a réagi Bruno Le Roux dans un communiqué. Le patron des députés PS a «regretté cette manipulation des institutions et cette instrumentalisation de notre Assemblée».

Coprésident du groupe des Verts, François de Rugy a «jugé anormal que la conférence des présidents soit le théâtre d'affrontements entre deux hommes qui se disputent la présidence d'un parti». À l'inverse, Roger-Gérard Schwartzenberg, le président du groupe des radicaux de gauche, a déclaré qu'il «ne partageait pas du tout cet avis». Il a pris acte de la création du groupe filloniste et rappelé qu'il y avait un précédent: entre 1988 et 1993, le groupe UDF s'était scindé en deux, une partie des centristes ayant fondé le groupe UDC, sous la houlette de Pierre Méhaignerie.

Trois groupes d'opposition

François Fillon, qui était assis à côté de Christian Jacob, le patron des députés UMP, s'est peu exprimé. Il a rappelé que quand il était premier ministre, il avait «essuyé beaucoup d'attaques de l'opposition». Et il a rappelé qu'il avait siégé à la conférence des présidents, quand Jacques Chaban-Delmas présidait l'Assemblée.

Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, a précisé qu'à la suite de la création du groupe Rassemblement-UMP, l'Assemblée nationale «compte sept groupes, dont trois d'opposition» (UMP, RUMP, UDI). La création du nouveau groupe «entraîne immédiatement une modification de la répartition des temps de parole dans les discussions générales» et dans le cadre du temps législatif programmé. Claude Bartolone a indiqué que, compte tenu de l'existence de sept groupes, «la durée minimale des discussions générales sera portée à 1h30». Le groupe RUMP aura désormais 2 questions au gouvernement, et le groupe UMP 4 (contre 6 actuellement). S'agissant des questions orales sans débat, le groupe UMP disposait jusqu'à présent de 14 questions. Il en aura désormais 9, et le groupe RUMP 5.

De leur côté, Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, au nom du collectif des 71 députés dits «non alignés», vont appeler ce mardi, à l'heure du déjeuner, à l'organisation d'un nouveau congrès de l'UMP qui confierait à une constituante le mandat de redéfinir les statuts et les règles d'un nouveau vote au printemps 2013, et d'une primaire ouverte en 2016.

Bonsoir,

Ce feuilleton à rebondissements doit s'arrêter immédiatement. Moi, je suis comme la quasi totalité des militants et sympathisants de l'UMP à n'y rien comprendre. Il faudrait que ces deux là se mettent d'accord ou alors qu'il s'effacent. La fin de l'UMP était prévisible depuis longtemps. A force de faire le grand écart entre des tendances ayant des avis très divergents sur des sujets de fond, l'issue était couru d'avance après une défaite électorale. L'UMP fait désormais partie du passé, et le FN devient le seul parti d'opposition. IL est désormais temps de redéfinir ce qu'est vraiment la droite. Voilà ce qui arrive quand on courtise les idées de l'extrème droite à coup de pains aux chocolats!

Amicalement,

Jacques