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Le meurtrier d'un papetier marseillais toujours en fuite
Mis à jour le 11/11/2012 à 19:29 | publié le 11/11/2012 à 18:46
Des habitants du quartier devant le commerce de Mohamed Cheguenni.
La police a lancé un appel à témoin pour retrouver la personne qui a tué vendredi à l'arme blanche cet ancien professeur de philosophie. Une marche blanche a été organisée dimanche pour honorer sa mémoire.Le responsable de la mort d'un commerçant tué à l'arme blanche vendredi à Marseille est toujours en fuite. La police a lancé dimanche un appel à témoin à l'attention notamment de «toute personne ayant été amenée à passer dans ce commerce, ou à proximité» entre 18h30 et 19h. Les enquêteurs en charge du dossier sont notamment à la recherche d'un client ayant joué à un jeu de tirage (Loto ou Euromillions) vers 18h45-18h50 vendredi. Une ligne téléphonique a été mise à disposition d'éventuels témoins de la scène (08 05 01 07 07).
Mohamed Cheguenni, 50 ans, propriétaire d'un presse-PMU situé au 6, avenue des Chutes-Lavie, dans le IVe arrondissement de Marseille, a été tué vendredi de plusieurs coups de couteau lors d'un hold-up. Le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, avait expliqué vendredi que deux clients avaient vu «un individu, la tête couverte par une capuche, en train de fouiller derrière la caisse» qui a pris la fuite à leur arrivée. Des témoignages qui confirmaient l'hypothèse d'un vol à main armée qui aurait mal tourné. Le butin se monterait à quelques dizaines d'euros et quelques jeux de grattage. Ancien professeur de philosophie, la victime avait repris depuis un an ce commerce d'un quartier calme du centre-ville de Marseille.
Une centaine de personnes se sont rassemblées dimanche pour lui rendre un hommage. À l'initiative de deux habitantes du quartier, voisins, clients, élus et autorités se sont rendus devant la papeterie du commerçant dont la devanture était couverte de fleurs et de mots saluant sa mémoire.
Une délinquance «venue d'ailleurs»Le préfet de police des Bouches-du-Rhône Jean-Paul Bonnetain, le directeur départemental de la Sécurité publique Pierre-Marie Bourniquel, le sénateur maire UMP du secteur Bruno Gilles et la ministre Marie-Arlette Carlotti, députée PS de la circonscription, ont notamment participé au rassemblement. «Le drame de vendredi soir nous dit qu'il nous faut être présent en tout point de la ville», a déclaré le préfet de police après une minute de silence.
«Beaucoup de personnes aimeraient que l'on mette une voiture avec des policiers qui restent ici 24h sur 24h. Nous n'en aurons jamais les moyens», a expliqué Jean-Paul Bonnetain, ajoutant qu'il travaillait à améliorer la «mobilité» des forces de l'ordre. «Il faut que les hommes descendent des voitures, parlent avec les commerçants», a-t-il conclu. Quelques heures avant le drame, Jean-Paul Bonnetain avait officiellement accueilli les renforts de police et de gendarmerie annoncés par le gouvernement après le comité interministériel du 6 septembre.
Marie-Arlette Carlotti a, elle, tenu à relever que les agressions qui touchent habitants et commerçants de ce quartier reflétaient une délinquance «venue d'ailleurs», de «laissés-pour-compte qui pensent qu'ici, il y a de l'argent».