Chevènement : «Sollacaro était impliqué dans un certain nombre d'affaires»

WEB - GOOGLE - Actualité > Faits divers

Chevènement : «Sollacaro était impliqué dans un certain nombre d'affaires»

Publié le 18.10.2012, 07h51 | Mise à jour : 08h36


Jean-Pierre Chevènement

L'avocat Antoine Sollacaro, assassiné mercredi matin à Ajaccio «était impliqué dans un certain nombre d'affaires...», a insinué ce jeudi matin l'ancien ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement sur Europe 1. Interrogé par Bruce Toussaint sur le point de savoir si la victime «était lié à la mafia», Chevènement a répété, comme la veille sur Public Sénat, que Sollacaro était un «militant nationaliste engagé, y compris dans des actions clandestines». «Il était l'ami d'Alain Orsoni, a ajouté l'ancien ministre, le fils d'Alain Orsoni est une figure du grand banditisme, je crois que les liens entre le banditisme et le nationalisme corse sont établis depuis longtemps.»
Jean-Pierre Chevènement s'est toutefois refusé à en dire plus, invoquant sa «déontologie d'ancien ministre de l'Intérieur».

«Pour que l'Etat intervienne davantage en France, il faudrait «déjà que les complicités dont bénéficient les indépendantistes corses cessent dans tous les milieux, y compris politiques, qu'il n'y ait plus de complaisances. Si cette attitude avait été tenue, il y a très longtemps qu'on ne parlerait plus de ce problème», avait encore estimé mercredi le président d'honneur du MRC (Mouvement républicain et citoyen). Il considère aussi que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls «a raison» quand il dit qu'il va se rendre sur l'île et s'attaquer à la mafia corse. «Cela suppose que l'Etat soit ferme à tous les niveaux et que l'opposition ne donne pas du grain à moudre à tous ceux qui veulent déstabiliser l'actuel gouvernement et que ce dernier soit ferme et ne rouvre pas le dossier institutionnel».

M. Chevènement avait démissionné du gouvernement Jospin en 2000 pour exprimer son désaccord avec les «accords de Matignon» qui reconnaissaient les mouvements nationalistes corses sans que ceux-ci n'aient préalablement renoncé à l'utilisation de la violence.