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 La drogue, une arme politique au service de la monarchie marocaine ? : Autopsie d'un trafic qui gangrène la région

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Jamel
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Jamel


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La drogue, une arme politique au service de la monarchie marocaine ? : Autopsie d'un trafic qui gangrène la région Logo-le-temps-d-alg-rie-36fddf2

International

Publié le 14-10-2012

La drogue, une arme politique au service de la monarchie marocaine ?

Autopsie d’un trafic qui gangrène la région

La drogue, une arme politique au service de la monarchie marocaine ? : Autopsie d'un trafic qui gangrène la région Résine-de-cannabis-0291
“Valises” marocaines !

L'année 2012 est considérée par des observateurs et des spécialistes de la lutte contre les stupéfiants comme étant une année exceptionnelle dans les annales des services en charge de combattre ce fléau qui a pris des proportions plus qu'alarmantes.


Pas moins de 733 quintaux ont été saisis ces dix derniers mois. La lecture et l'analyse des statistiques enregistrées précédemment prouvent une recrudescence de ce trafic régional et international pour lequel les narcotrafiquants et leurs barons ne peuvent opérer sans les complicités internes dans les sphères des pays qui en ont des intérêts économiques et sociaux mais aussi politiques et géostratégiques.

L'histoire nous renseigne comment la drogue était utilisée par la CIA pour financer les rebelles Contras contre le pouvoir en place à l'époque au Nicaragua, et le défrayant scandale de l'Iran-Gate qui a vu la condamnation de plusieurs officiers de l'armée américaine et l'extradition de force du président du Panama après avoir menacé l'Etat US de dévoiler au grand jour les dessous des pratiques narcotrafiquantes de la CIA et de ses commanditaires.

Derrière ce trafic transnational existent certainement des intérêts financièrs et économiques mais aussi des dessous officieux que certains services utilisent pour financer des groupes de pressions ou l'achat d'armes au profit de groupuscules satellitaires à des desseins déstabilisateurs de certains pays de la région notamment ceux qui ont fait de la souveraineté une ligne rouge à ne pas franchir dont l'Algérie qui a payé dans un passé pas loin un lourd tribut pour ses positions politiques tiers-mondistes et avant-gardistes et continue de le subir sans pour autant modifier d'un iota cette conviction souveraine et non influençable par ces manipulations mesquines et maffieuses.

Les statistiques : un indice révélateur de l'implication des barons libyens

Il a été saisi, selon des sources sécuritaires marocaines, 118 tonnes de résine de cannabis au cours de l'année 2010, contre 23 tonnes en Algérie et 3 tonnes en Libye à la même période. En 2011, les services libyens ont saisi 38,40 tonnes de kif traité, ce qui prouve que des quantités beaucoup plus importantes ont transité par ce pays vers l'Egypte puis vers d'autres pays européens notamment l'Italie et Chypre.

Le regain de ce trafic a coïncidé avec les événements en Libye et la chute du régime de Kadhafi qui a vu, le long de nos frontières ouest, un trafic de drogue sans précédent puisqu'il a été saisi au cours des dix premiers mois de cette année plus de 73 tonnes de kif, contre 23 tonnes en 2010. Des spécialistes indiquent qu'il existe un lien entre les événements en Libye et ces énormes saisies.

Cette thèse est vite réconfortée par la police marocaine qui avait démantelé en date du 14 mars dernier un vaste réseau maghrébin de trafic de stupéfiants ayant à sa tête un baron libyen dénommé Abderahim A. M. Il a été interpellé tout près des frontières algériennes, avec 9 autres narcotrafiquants dont cinq Libyens et 4 Marocains, alors qu'il tentait d'introduire 17 tonnes de kif à bord de 16 voitures de luxe et un camion. Il a été trouvé en sa possession la somme de 14 379 650 dirhams et 7770 euros.

Cette information a été rapportée par les médias marocains et par notre journal en exclusivité à un moment où les éléments de la BMPJ du royaume chérifien évoquent et confirment la présence d'un réseau international de trafic de drogue opérant entre le Maroc, la Libye et l'Egypte via l'Algérie, et de préciser que ce réseau dirigé par le Libyen coordonnait ses activités criminelles avec des barons de drogue et des intermédiaires de nationalités libyenne, égyptienne et algérienne sans pour autant citer ceux qui la cultivent et leurs fournisseurs qui ne sont d'autres que des marocains.

Au Rif, les Libyens règnent en maîtres

Les mêmes services soulignent que ce réseau est impliqué aussi dans un trafic de résine de cannabis à destination du Mali et du Niger tout en précisant que ce réseau convoyait la drogue à partir des douars de Ktama, Seddate et Béni-Khaled, situés dans le Rif marocain, et la font passer au niveau des zones frontalières de Aïn Béni Methar, Errachidia et Taous.

A partir de là, d'autres réseaux marocains prennent le relais pour acheminer la marchandise en direction de la frontière algérienne à partir de laquelle d'autres réseaux se chargent de son transport à travers des circuits désertiques de Rissani vers les frontières algéro-maliennes et celles de l'Algérie avec le Niger pour aboutir enfin à la région de Tzarbou, au sud de la Libye, et enfin vers l'Egypte.

Ces révélations de la police marocaine ne font que conforter les thèses des spécialistes de la lutte anti-drogue et antiterroriste qui ont toujours soutenu la thèse des liens étroits entre les narcotrafiquants et les bandes terroristes. Par ailleurs, les révélations de certains narcotrafiquants arrêtés font état de la présence dans les douars du Rif marocain de barons libyens qui y règnent en maîtres.

Crise économique aidant, ils achètent des champs entiers de kif et participent au financement de sa culture. Certains analystes évoquent même que la rébellion libyenne a été financée au départ par l'argent de la drogue et que les services secrets du Makhzen y sont directement impliqués, comme l'a révélé Wikileaks en 2010. L'information a été reprise par le journal espagnol El Pais.

Wikileaks enfonce les services secrets marocains

Selon le site de Wikileaks, les services de sécurités maliens ont arrêté, au cours de l'année 2010, six ressortissants marocains pour trafic international de drogue.

Il s'est avéré que les mis en cause faisaient partie des services secrets marocains et que leur responsable était à la tête de trois grands réseaux qui alimentent en drogue les pays du Sahel et l'Europe via le Sahara. Mais ces réseaux activaient déjà depuis plusieurs années, bien avant l'installation d'Aqmi dans les pays du Sahel.

C'est-à-dire à un moment où le conflit tchadien entre Hissen Habré et Goukouni Oueddei avait envenimé la région du Sahel et qui s'est transformé en guerre ouverte entre la Libye et le Tchad qui a vu le soutien indéfectible du Maroc et de la France à Hissen Habré.

Lors de ce conflit, le Maroc avait accueilli, financé et soutenu l'opposition libyenne du «Front libyen de salut», créé aux USA et dont la plupart de ses dirigeants sont au pouvoir dans le nouveau régime libyen. Les observateurs précisent que les Marocains avaient financé indirectement toute cette campagne anti-Kadhafi avec l'argent de la drogue avec le soutien des réseaux du FLS qui ont longtemps séjourné dans cette région et ont tissé des liens très étroits avec les services secrets marocains qui ont réactivé ces mêmes réseaux pour financer la rébellion libyenne et faire chuter le régime de Kadhafi. Wikileaks évoque aussi les agissements du puissant commandant militaire de la zone du Sahara occidental, le colonel Bennani, qui s'adonne à un vaste trafic de drogue pour amortir l'effort de guerre du royaume chérifien contre le Polisario.

Cet officier s'est érigé aussi, selon le câble de Wikileaks, en intermédiaire incontournable entre les ravisseurs d'Aqmi et les pays européens et qu'il n'est pas étranger à la mort des 9 Sahraouis lors de l'attaque terroriste contre le camp du Polisario. Il n'existe aucun doute aujourd'hui sur la connexion entre les barons libyens de la drogue, Aqmi et les services secrets marocains qui tiennent à assurer et garantir, au-delà des considérations politiques, une rente certaine au royaume chérifien.

Culture du cannabis au Maroc : une manne financière annuelle de 20 milliards d'euros

Selon l'Office des Nations unies de lutte contre la drogue et le crime (ONUDC), le Maroc reste le premier producteur mondial de résine de cannabis avec 100 000 tonnes annuellement estimée à plus de 20 milliards d'euros, soit 4,57% du PNB marocain. Le kilo de résine de cannabis est passé de 300 ou 400 euros à plus de 2500 ou 3000 euros et la culture du cannabis fait vivre une population de plus de 300 000 familles cultivant la drogue sur une superficie de 134 000 hectares.

Au Maroc, le cannabis est produit sous contrôle de l'Etat et la corruption à tous les niveaux favorise le commerce. C'est pour cela que les grands barons de ce trafic ne sont jamais inquiétés et les énormes quantités acheminées cette année vers notre pays ne sont que la preuve de la déliquescence et la complicité des services marocains.

En novembre 1995, la publication par le journal Le Monde d'une enquête sur le trafic de drogue au Maroc a eut l'effet d'une bombe et son rédacteur s'est vu condamné par la justice française en 1997 et en cassation en 1998 à l'issue d'un procès kafkaïen. Les journalistes n'ont été acquittés qu'en 2002 par un arrêt de la Cour suprême européenne.

L'enquête évoquait «la corruption et la protection assurée aux réseaux de trafiquants de drogue à tous les niveaux, du plus humble fonctionnaire des douanes aux proches du palais royal, en passant par tous les échelons de l'administration centrale, des administrations locales, des organisations politiques ou des institutions élues «avant de mettre en cause» la famille royale dans ce trafic».

Mais c'est surtout Wikileaks qui s'est inquiété de la menace qui pèse sur la vie des millions de personnes dans les régions du Grand Maghreb, les pays du Sahel et bien d'autres tout en s'interrogeant si ces milliers de tonnes de drogue cultivées au Maroc et exportées vers les pays voisins par les réseaux appartenant au grand banditisme transfrontalier, voire au terrorisme ne sont en fait qu'une arme politique qu'utilise le royaume chérifien pour faire pression sur les pouvoirs des pays voisins à moindres frais.

Toujours est-il que ces énormes quantités saisies cette année par les différents services de sécurités algériennes ne sont pas destinées à la consommation locale. Derrière ce grand trafic se cache une puissante entreprise où les intérêts économiques se confondent avec les objectifs politiques de ceux qui commanditent et protègent le trafic de ce grand banditisme.

Il est certain aussi qu'à travers ce grand trafic se cachent des desseins occultes car l'association du politique avec les bandes criminelles et l'argent sale n’augure généralement que des malheurs.

B. S.


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