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 «À Marseille, le rapport de force s'est inversé»

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Jamel
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Jamel


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MessageSujet: «À Marseille, le rapport de force s'est inversé»   «À Marseille, le rapport de force s'est inversé» Icon_minitimeJeu 6 Sep - 15:06

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«À Marseille, le rapport de force s'est inversé»

Mis à jour le 06/09/2012 à 14:33 | publié le 05/09/2012 à 20:24

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Les services de police font des constatations pendant qu'une victime est évacuée après une fusillade, le 11 mai 2012, dans les quartiers nord de Marseille.

VIDÉO - Alors qu'un comité interministériel sur la sécurité dans la Cité phocéenne se tient jeudi, les policiers marseillais témoignent d'une situation de plus en plus tendue.

Alors qu'une épidémie de règlements de comptes ensanglante Marseille, se soldant par un bilan de vingt morts depuis janvier, le gouvernement sonne le tocsin en provoquant jeudi après-midi un comité interministériel sur la question. Sur fond d'insistantes rumeurs de chaises musicales jusqu'au sommet de leur hiérarchie, les policiers censés tenir la Cité phocéenne tentent tant bien que mal de faire face à une violence qui, à leurs yeux, a atteint un niveau paroxystique. Or, ils sont à peine 3000 pour couvrir une superficie grande comme la Seine-Saint-Denis, quadrillée elle par 4500 fonctionnaires. Tous savent que les «flingages» appartiennent au code génétique de la ville, gardant encore en mémoire la tuerie d'Auriol ou encore celle du bar du Téléphone, qui avait fait une dizaine de morts.



«Âgés de 20 ans à peine, les trafiquants brassent tellement d'argent, jusqu'à 2000 euros par jour, qu'ils se fichent éperdument des lois républicaines, observe Barbara Laval, responsable départementale de Synergie officiers pour les Bouches-du-Rhône. L'agressivité à notre égard est désormais à la hauteur de celle qu'ils nourrissent entre eux. Récemment, on a dû mobiliser seize fonctionnaires de la PJ et des renforts de la BAC pour aller chercher un seul suspect dans une cité. Le rapport de force s'est inversé.»

«Patrouilles systématiquement prises à partie»


Et si la police descend dans toutes les cités, même les plus difficiles, l'atmosphère est plutôt rugueuse: «Depuis un an, notamment dans les quartiers nord, le sentiment d'impunité des gangs armés est tel que chaque intervention en zone sensible se fait sous les caillassages et que les patrouilles sont systématiquement prises à partie», déplore un gradé de la Sécurité publique.«Face aux dossiers qui s'accumulent, les collègues sont usés et fatigués, renchérit Barbara Laval. Tous les matins, au moins un groupe de la PJ est sur le pont à six heures du matin pour faire des interpellations. Sous la pression politique et médiatique liée à l'explosion des règlements de comptes, on nous demande de travailler de plus en plus vite, sans aller jusqu'au fond des choses, alors que nous enquêtons sur des affaires à tiroirs souvent complexes.»

Avançant à marche forcée, la police locale a réussi à élucider 50% des dossiers de règlements de comptes commis ces trois dernières années. Écumant le terrain à raison de deux ou trois opérations coup-de-poing par jour, elle a saisi depuis le début de l'année près d'une tonne de résine de cannabis, 192 armes longues, dont 31 kalachnikovs et 95 armes de poings. Et pas moins de 470 trafiquants sont tombés dans leur filet. «Mais, paradoxalement, ces interpellations ne font qu'aiguiser les guerres de succession, grince Jean-Marie Allemand, responsable régional du syndicat Alliance-police nationale. À leur sortie de prison, les caïds cherchent par tous les moyens à reprendre le business tombé aux mains de bandes rivales. Ils prennent donc des kalachnikovs et montent au créneau.»

Quand les têtes de réseaux ne peuvent être atteintes, les «charbonneurs» qui dealent au pied des immeubles se transforment alors en cibles de foire. «Une fois qu'un secteur est “nettoyé”, il est indispensable de maintenir l'occupation du terrain sinon le chiendent repousse, professe cet ancien de la BAC, né il y a 54 ans dans les quartiers nord. Pour cela, il faudrait rouvrir 24 heures sur 24 les postes de police qui ont disparu dans les cités les plus emblématiques, faute de moyens. L'annonce de 160 hommes en renfort il y a un an n'a pas suffi pas à relever ce défi.» «Malgré les obstacles, les gars conservent foi en leur mission et ne baissent pas les bras», martèle un commissaire.

Certains, à la base, expriment à mots à peine couverts leur incompréhension, voire un «ras-le-bol», face à ce qu'ils considèrent comme une «absence de réponse pénale au regard des efforts consentis». En juillet dernier, un suspect recherché pour tentative d'homicide aurait ainsi été interpellé en possession de chargeurs de kalachnikov, de dix kilos de drogue et d'un revolver. Avant d'être relâché par le juge des libertés et de la détention.

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Marseille: la spirale infernale du banditisme

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