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Syrie : l'opposition dénonce un nouveau massacre
Mis à jour le 26/08/2012 à 13:24 | publié le 26/08/2012 à 11:33
Les combats se poursuivent à Alep.
L'armée mène une vaste opération à Daraya, près de Damas. Selon l'opposition, au moins 300 personnes y auraient perdu la vie depuis 5 jours.•Des centaines de morts à Daraya Des centaines de personnes auraient été tuées à Daraya depuis que l'armée syrienne a lancé mardi une vaste opération pour chasser les rebelles de cette localité proche de Damas, l'opposition dénonçant un nouveau massacre.
Dans cette localité de 200.000 habitants, située à 7 km au sud de Damas, au moins 320 corps auraient été retrouvés, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), précisant que la majorité des victimes auraient été tuées depuis le début de l'opération militaire lancée il y a cinq jours.
Les militants hostiles au régime du président Bachar el-Assad ont diffusé des vidéos où des dizaines de corps ensanglantés apparaissent gisant au sol. Pour l'heure, il est impossible de confirmer ces informations.
L'agence officielle Sana a toutefois rapporté que les forces armées ont «purifié» Daraya des «terroristes mercenaires qui ont commis des crimes contre les habitants de la localité, les ont terrorisés et ont détruit les propriétés publiques et privés».
D'après les militants, le régime «a imposé un blocus et coupé les approvisionnements vers Daraya, puis a bombardé sans discernement avec des avions et des armes lourdes. Des bandes criminelles ont mené par la suite des exécutions sommaires, (des victimes) ont été démembrées, brûlées».
Alors que le mois d'août est déjà le plus meurtrier du conflit syrien avec plus de 4000 morts en trois semaines, les découvertes macabres, souvent les cadavres de personnes victimes d'une exécution sommaire, se multiplient en Syrie depuis quelques semaines. Samedi, les violences ont fait au moins 183 morts à travers le pays «dont au moins 34» à Daraya, a indiqué l'OSDH, organisation basée en Grande-Bretagne qui s'appuie sur des militants et des témoins sur place.
•Les combats se poursuivent à Alep et à Damas Deux civils ont été tués et sept autres ont été blessés samedi soir par des tirs d'obus de mortier qui se sont abattus sur la place des Abbassides, dans le centre de Damas, a affirmé dimanche à l'AFP un responsable des services de sécurité.
Selon la même source, les rebelles, qualifiés de «terroristes» par le régime, ont tiré à partir de Jobar --un quartier de l'est de Damas hostile au régime-- sept obus qui se sont abattus sur cette place ultra-sécurisée du centre de la capitale.
Dans la ville d'Alep (nord), poumon économique du pays ravagé par plus d'un mois de combats, de nouvelles violences et des bombardements ont lieu ce dimanche.
Dans la vieille ville, «la plupart des gens sont partis», a affirmé un rebelle.
Dans plusieurs quartiers, l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles), qui revendique 60% de la ville, semble contrôler la situation, avec des barrages visibles, selon une journaliste sur place.
Depuis le début de la révolte contre le président Bachar el-Assad en mars 2011, les violences ont fait 25.000 morts, selon l'OSDH, et poussé plus de 200.000 Syriens à fuir vers les pays voisins, selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR).
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Apparition du vice-président Le vice-président syrien, Farouk al-Chareh, qui fait l'objet d'intenses spéculations après des informations sur une tentative de défection, est apparu dimanche en public pour la première fois depuis plus d'un mois. Il est apparu peu avant une rencontre prévue à Damas avec Alaeddine Boroujerdi, président de la commission parlementaire iranienne pour la politique étrangère, dont le pays est le principal allié régional du régime.
Le sort de Farouk al-Chareh fait l'objet d'intenses spéculations après que l'opposition a fait état le 18 août d'une tentative de défection, aussitôt démentie par les médias officiels qui ont cité un communiqué de son bureau. Jusqu'à dimanche, le vice-président n'est toutefois pas apparu à la télévision officielle ou en public.
Farouk al-Chareh, la personnalité sunnite la plus en vue au sein du pouvoir alaouite (branche du chiisme), est un homme de confiance du régime et a été pendant plus de quinze ans chef de la diplomatie syrienne, avant de devenir vice-président en 2006.
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Le nouveau médiateur de l'ONU «effrayé» par sa mission Face aux violences qui ne faiblissent pas après plus de 17 mois de conflit, Lakhdar Brahimi, nouveau médiateur international pour la Syrie, s'est dit «flatté, touché» mais aussi «effrayé» par la mission qui l'attend, lors d'un entretien avec le chef de l'ONU Ban Ki-moon.
«Pour que la mission de Brahimi soit un succès et pour que l'expérience Annan ne se répète pas (l'émissaire) doit passer par la porte syrienne et respecter les règles approuvées par Damas», a indiqué le quotidien gouvernemental
As-Saoura.
Lakhdar Brahimi travaillera depuis New York, tandis que la mission de l'ONU, chargée en avril de surveiller un cessez-le-feu jamais appliqué, a plié bagages après avoir dû interrompre ses patrouilles en juin face à la recrudescence des violences. Son chef, le général sénégalais Babacar Gaye, a quitté Damas samedi.