Conférence sur « Le 20 Aout 1955/1956 » organisé par la Fondation Emir Abdelkader
23/08/2012 14 h 11 min
La Fondation Emir Abdelkader a organisé, l’après midi du 22/08/2012, au niveau du Musée des Anciens Moudjahidine, une importante conférence-débat, dont la communication intitulée « Le 20 aout 1955/1956 anniversaire éternellement historique », présentée par le Dr Hélaili Hanifi Professeur à la faculté d’Histoire et de Géographie à l’université de Sidi bel abbès, Président de laboratoire de recherche et Président de la « revue Mer Méditerrané » Une assistance, composée d’universitaires, de fonctionnaires, d’avocats et autres passionnés de l’Histoire algérienne, a suivi avec beaucoup d’intérêt la haute communication du Dr Halaili HanifiUne énergique et passionnée intervention dans laquelle il a particulièrement souligné l’importance de cettedouble date commémorative, pour opérer le changement nécessaire dans notre vision actuelle, vis-à-vis de la porté de ces deux évènements qui ont menés à l’aboutissement complet de la Révolution algérienne et de son Indépendance du colonialisme.
Le conférencier expliquait que ces deux dates ont l’une et l’autre servie pour fabriquer les conditions afin de retrouver la souveraineté nationale, et l’intégrité territoriale que le colonialisme tentait de nous en déposséder, ainsi que notre histoire, nos valeurs et nos richesses naturelles», a-t-il précisé.
Le Dr Hélaili Hanifi rappelait que ce double anniversaire sera, sans doute, l’occasion de remémorer, une nouvelle fois, l’importance de ces dates charnières dans le combat pour le recouvrement de la souveraineté nationale, un combat mené avec succès, au prix d’énormes sacrifices qui méritent d’être soulignés. A ce sujet, dans l’un de ses ouvrage
Mr Kafi rappelait qu’il y eu plus de 12.000 victimes et d’atrocités barbares du colonialisme au lieu des 1500 cités Dans son livre
Lakhdar Bouraghaa, nous apprenait que le colonialisme aveugle enterrait vivant, ne laissant dépasser que les tètes des prisonniers et leur tirait dessus.
Il rappelait que se fût dans la Wilaya 5 que fût décidé le
20/08/1955 de prendre l’initiative d’organiser, en plein jour et particulièrement, après la prière du
« Dhor », une offensive d’une grande ampleur contre plusieurs objectifs de la colonisation.
Il fallait souligner que ces deux dates sont extrêmement marquantes dans l’histoire de notre pays, ainsi que deux hommes clés, dont la dimension militaire et politique a sérieusement influée sur le devenir d’une Révolution en marche, en l’occurrence
Larbi Ben Mhidi et Abane Ramdane. Ce sera le point de non-retour d’une révolution populaire qui va être l’expression d’une stratégie et d’une théorisation doctrinale devant affermir le processus de libération d’une Algérie combattante.
La réaction de la part des hordes coloniales ne se fit pas attendre et se manifestait dans les brefs délais, par un génocide de plus d’un millier et demi de chouhadas tués collectivement d’une manière sauvage et enterrés dans des fosses communes. La France a redoublé de férocité contre le peuple algérien et tout le Nord Constantinois fut passé au peigne fin et de nombreux militants furent torturés.
Le Dr Hélaili Hanifi revenait très souvent, après s’être étendue sur des explications qui s’enchainaient, que lors de ce
20 Août 1955, on pouvait dire que la Révolution algérienne se découvrait dans une métamorphose galopante, celle d’exister pleinement et d’être soutenue entièrement par le peuple. Cela provoquait un retentissement international et beaucoup de pays ont manifesté leur soutien à la cause algérienne, qui une année après concrétisait, sa plate-forme politique et militaire à l’occasion du
Congrès de la Soummam dont le maître d’œuvre sera le chahid
Abane Ramdane.Le conférencier insistait sur le fait que de ce congrès historique, il y avait lieu de retenir, plusieurs orientations clés qui allaient être le révélateur d’une conception politique de gestion d’un Etat.Et à ce sujet
Benkhedda confirmait que le congrès de la Soummam était un projet complet pour la révolution.
Autant de questions réagissent au vécu méconnu du passé et elles se posent d’emblée, pour se rejoindre, et transporter très loin dans les siècles passés, en se reliant les politiques et les histoires des pays avec qui nous avions frontières, et autres qui nous ont aidés. Passionnément le
Docteur Hélaili Hanifi donnait des réponses, dont certain de leurs contours méritent plus de temps pour être mieux défini, chose qu’il promettait de faire dans d’autres communications.
Pour le conférencier, tout Algérien aspirant constamment au changement et au progrès, est en besoin de connaitre pleinement son Histoire livrée partiellement et que les archives, qui demeurent encore proscrite en grande partie, sont le moyen de connaissance et par la suite de transmission aux générations montantes..
Plusieurs intervenants ont obtenu, des réponses complètes ou partielles, mais l’ensemble des participants très satisfaits, ont tenu à remercier la
Fondation Emir Abdelkader, pour ces rencontres, combien constructives, sur lesquelles veillent les membres de cette importente institution.
Nous tenons à préciser, que les membres de LA Fondation Emir Abdelkader, sont de grandes qualités et de savoir, qui expriment pleinement leur intérêt, pour que l’histoire à travers les dates commémorative et les hommes qui l’ont faite, fasse parti de leur projet d’études et de communication.
Par K.Benkhlouf.