Mélenchon à Hollande : «Dis donc François, tu me l'avais promis, non ?»

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Mélenchon à Hollande : «Dis donc François, tu me l'avais promis, non ?»

Publié le 22.08.2012, 07h56 | Mise à jour : 08h30


Jean-Luc Mélenchon a de nouveau regretté ce mercredi le manque de grandes mesures depuis l'arrivée de François Hollande. | Capture d'écran

«Il aurait fallu prendre les mesures qui rassurent les nôtres, marquer un rapport de force avec le patronnat. Où est la loi sur les licenciements boursiers ou sur l'amnistie des responsables syndicaux ?, feint-il de demander. Dis donc, François tu me l'avais promis, non ? Je les aime bien mais le problème, c'est le fond...»

Et Jean-Luc Mélenchon rappelle qu'il a des arguments : «3 millions de voix du Front de Gauche ont rendu tout ça possible, quand même. Nous demandons le minimum. En tant que porte-parole de la principale force à côté du Parti socialiste, on a le droit de dire que ça ne fait pas le compte», martèle-t-il, bagout et language des mains habituels.

Mélenchon : «Il faut bloquer les prix de l'essence»

Ce qu'il reproche au gouvernement, et particulièrement à Michel Sapin qui lui a répondu mardi, c'est de «ne pas vivre dans le même monde» que le peuple. «La situation normale est insupportable, glisse-t-il en allusion à la normalité revendiquée par le nouveau président de la République. L'essence est hors de prix. Il faut bloquer les prix, il faut un pouvoir populaire, qui montre qu'il souffre avec le peuple. Ils ne se rendent pas compte de la souffrance, il faut des lois qui protègent. Tout ça pour ça...»

Quant au traité budgétaire européen, Jean-Luc Mélenchon réaffirme son opposition et veut que «le peuple, pas le Parlement», s'exprime directement. «Je ne demande pas un référendum, je l'exige ! L'austérité ruine les pays européens, regardez l'Espagne ou la Grèce». Et de conclure, avec un bon mot : «Ce n'est pas parce qu'on avait avant un président excité qu'il faut désormais un président qui nous chloroformise...»