Lakhdar Brahimi : « Je ferai tout mon possible pour mettre fin à la guerre en Syrie »

Lakhdar Brahimi : « Je ferai tout mon possible pour mettre fin à la guerre en Syrie »

Par Kaci Haider | 18/08/2012 | 2:37



Le nouvel émissaire international pour la Syrie, l’Algérien Lakhdar Brahimi a promis de faire tout son possible pour mettre fin à la guerre en Syrie, dans une déclaration faite à la BBC, reprise par l’AFP. Il a dit qu’il ferait de son mieux même s’il reconnaît que sa mission n’est pas une sinécure.

Lakhdar Brahimi reconnaîtra la délicatesse de sa mission, avec certains pays occidentaux décidés à en finir avec le président Al Assad, y compris par le terrorisme et l’assassinat, le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie leur servant de caution islamique.

« Non, je ne suis pas confiant, mais ce en quoi je suis confiant, c’est que je vais faire tout mon possible, je vais vraiment faire de mon mieux » a estimé l’ancien ministre des affaires étrangères, avec tout l’esprit diplomatique que le monde lui connait et lui reconnait. Tout le contraire de la diplomatie guerrière d’un Laurent Fabius qui a appelé sans que l’on s’en offusque à l’assassinat du président Al Assad.

« Il se peut que j’échoue, mais parfois on a de la chance et on arrive à avancer, a encore dit le successeur de Kofi Annan qui affirme espérer que « les Syriens vont coopérer dès le début et que la communauté internationale (le) soutiendra aussi ». Tout comme son prédécesseur qui souhaitait voir un front uni au conseil de sécurité de l’ONU dans le sens d’un règlement de la crise syrienne.

« S’ils ne me soutiennent pas, ce travail n’existe pas »

Lakhdar Brahimi se rendra prochainement à New-York pour des entretiens avec le secrétaire général de l’ONU et les membres du conseil de sécurité.

« Ils me demandent de faire ce travail, mais s’ils ne me soutiennent pas, ce travail n’existe pas, donc j’ai hâte de pouvoir discuter avec eux » a-t-il indiqué précisant qu’ « ils sont divisés mais ils peuvent sûrement trouver un terrain d’entente », allusion aux membres occidentaux du conseil de sécurité qui soutiennent même militairement les « rebelles » et les Russes et Chinois qui refusent que le départ du président Assad soit décidé de l’extérieur de la Syrie.

« Le secrétaire général apprécie la volonté de M. Brahimi de mettre ses talents considérables et son expérience au profit de cette tâche capitale pour laquelle il aura besoin, et attend à juste titre, d’un soutien fort, clair et unifié de la part de la communauté internationale, y compris du Conseil de sécurité » a dit auparavant Ban Ki-moon quand il a annoncé la nomination du diplomate algérien comme émissaire international pour la Syrie.

Sera-t-il entendu par les apprentis sorciers qui disent défendre la démocratie et la liberté pour le peuple syrien, tout en soutenant des djihadistes terroristes qui commettent des attentats sanglants en Syrie même ?