Rafle du Vél d'hiv : un crime «commis en France par la France», insiste Hollande

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Rafle du Vél d'hiv : un crime «commis en France par la France», insiste Hollande

Publié le 22.07.2012, 09h57 | Mise à jour : 11h39


François Hollande prononce ce dimanche matin un discours pour la commémoration de la rafle du Vél d'hiv.

«Ce crime a été commis en France, par la France». Soixante-dix ans après, François Hollande réaffirme la responsabilité de la France dans la rafle de milliers de juifs ensuite déportés vers les camps de la mort. Jacques Chirac, en 1995, avait parlé d'une «faute de la France». Le nouveau président salue d'ailleurs la «lucidité» et le «courage» de son prédécesseur.

Le chef de l'Etat, assistait ce dimanche à la commémoration de la rafle sur les lieux du Vélodrome d'hiver. Peu avant 11h, François Hollande a commencé son discours : «Nous sommes rassemblés pour évoquer les heures noires de la collaboration, notre histoire et donc la responsabilité de la France». Avant de continuer : «La vérité est dure, cruelle : pas un soldat allemand ne fut mobilisé pour cette opération (...) La vérité, c'est que le crime fut commis en France, par la France».

Ce crime «fut aussi un crime contre la France, une trahison de ses valeurs. Ces mêmes valeurs que la Résistance, la France libre, les Justes surent incarner dans l'honneur», a ajouté le chef de l'Etat, avant de demander que se poursuive le devoir de mémoire : «Pas un seul établissement où cette histoire ne puisse être enseignée. (...) Il n'y aura pas de mémoire perdue dans la République».

Le président a ensuite affirmé que la République pourchasserait «avec la plus grande détermination» l'antisémitisme, qui n'est «pas une opinion mais une abjection». L'antisémitisme, «partout où il se déploie, doit être démasqué et puni. Toutes les idéologies d'exclusion, toutes les formes d'intolérance, tous les fanatismes, la xénophobie, qui tentent de développer la logique de la haine, trouveront la République sur leur chemin».

Les 16 et 17 juillet 1942, la police française arrête 13.152 juifs de Paris et sa banlieue et parque la plupart d'entre eux dans le Vélodrome d'hiver (le Vél d'hiv, démoli en 1959). Ils seront ensuite envoyés vers les camps nazis.