Immigration : Guéant «plaide coupable», se réjouit Marine Le Pen

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Immigration : Guéant «plaide coupable», se réjouit Marine Le Pen

Publié le 29.11.2011, 07h47 | Mise à jour : 09h20


La présidente du Front national Marine Le Pen a prédit sur I-Télé ce matin, que «cette présidentielle ne ressemblerait à aucune autre».

Marine Le Pen donne un coup d'accélérateur à sa campagne, que beaucoup estiment dans un trou d'air. Invitée spéciale à la matinale sur I-Télé, la présidente du FN a tiré à boulets rouges sur l'UMP. Sécurité, immigration ... la candidate frontiste, qui rêve de second tour, ne compte pas se faire dérober ses thèmes de campagne historiques par le parti présidentiel. Avec comme fil rouge, la une du quotidien Libération, qui titre sur un grand portrait du ministre de l'Intérieur : la Voix de Le Pen.

Au coeur de cette analyse : les déclarations du ministre sur l'immigration. «Guéant est merveilleux, ironise-t-elle. Il plaide coupable, il admet que jamais l'immigration n'a été aussi importante». «L'UMP fait du bachotage, ils font comme les cancres», ajoute Marine Le Pen, qui juge Guéant «sans scrupules» et propose de diminuer l'immigration «de 95 %» en France. Pour elle, le parti présidentiel, «comme en 2007», fait les yeux doux à l'électorat FN. Elle prédit cependant que «cette présidentielle ne ressemblera à aucune autre».

Code pénal pour les mineurs : une «proposition publicitaire». Pour elle, l'idée de l'UMP de faire un code pénal pour les mineurs n'est qu'une «proposition publicitaire». Elle le martèle, «le bilan catastrophique s'alourdit». Le premier ministre n'est pas non plus épargné. Le refus de François Fillon de garantir l'anonymat des élus qui parrainent un candidat n'a qu'une justification : «Il veut garder la main sur les candidatures».

Guéant n'a «rien de commun avec le Front National». Au même moment sur RTL, Claude Guéant affirmait qu'il n'avait «rien de commun avec le Front national» sur l'immigration, tout en répétant qu'il fallait «moins d'immigrés accueillis chaque année». «Marine Le Pen a ses propres thèses, ce ne sont pas du tout les miennes». «C'est plus facile de s'intégrer si on est un peu moins nombreux que si on est plus nombreux, c'est tout simple», a argumenté le ministre. Son objectif, affiché depuis plusieurs mois, est de faire passer l'immigration légale annuelle de 200.000 personnes à 180.000.