Hollande confirme le coup de pouce au smic

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Hollande confirme le coup de pouce au smic

Le nouveau président a promis qu’il tiendrait tous ses engagements hier soir sur France 2, pour sa première interview depuis son élection.

Publié le 30.05.2012, 07h13


France 2, hier. François Hollande a accordé sa première intervention télévisée en tant que président de la République à David Pujadas. Le chef de l’Etat a salué le journaliste et le technicien de plateau avant le début du journal.

Une interview normale ? François Hollande a accordé hier son premier entretien officiel, deux semaines seulement après son investiture à la présidence de la République. « Je veux faire simple », a-t-il insisté face à David Pujadas, en précisant qu’il n’avait pas souhaité que cet entretien se déroule dans le cadre solennel de l’Elysée, ni demandé un plateau spécial à France 2. C’est donc dans le journal de 20 heures que François Hollande s’est livré, pendant vingt minutes, à un tour d’horizon des principaux sujets d’actualité.

A l’origine, ce rendez-vous devait être principalement consacré à la politique étrangère, domaine dans lequel Hollande s’est trouvé immédiatement plongé avec sa rencontre à Berlin avec Angela Merkel, puis avec le G8 à Camp David et le sommet de l’Otan à Chicago, sans oublier le dîner européen informel de Bruxelles le 23 mai et un aller-retour express en Afghanistan. « Je ne suis pas un président en transition, je suis un président en action », a insisté Hollande, qui n’a pas exclu la possibilité d’une intervention militaire en Syrie (voir ci-contre). « Je n’ai pas tardé à prendre les premières décisions et à prendre pleinement les responsabilités du pays », ajoute-t-il, confirmant notamment à propos du retrait des troupes « combattantes » en Afghanistan, que 2000 soldats seraient de retour d’ici à la fin de l’année. Une décision « comprise » et « respectée » par les alliés de la France, assure le président.

Il demande « une majorité pour le changement »

Après une journée de consultations syndicales à Matignon, François Hollande était attendu sur le volet social de sa politique. Il s’est contenté du strict minimum. « Oui, il y aura un coup de pouce [au smic], il devra rattraper ce qui n’a pas été accordé cette dernière année », a-t-il confirmé. Cependant, a-t-il aussitôt ajouté, il faudra aussi « veiller à ce que cela ne déstabilise pas les entreprises ». Interrogé sur le montant de l’augmentation du salaire minimum, il s’est retranché derrière la « négociation » pour ne pas en dire plus…

Volontariste sur ses hypothèses de croissance, Hollande a promis de tenir « tous ses engagements sur la durée du quinquennat », et notamment celui sur le retour à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler tôt. A deux reprises, il a cependant souligné qu’il faudra « faire des efforts », notamment pour les plus riches. Il a aussi légitimé les limogeages de hauts fonctionnaires dans la police avant d’indiquer que, s’il ne souhaitait pas s’impliquer directement dans la campagne législative, il demanderait néanmoins aux Français « qu’il y ait une majorité pour le changement ».

L’ancien Premier ministre François Fillon a aussitôt réagi hier soir, au cours d’un déplacement électoral à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), en estimant que « le président normal ne le sera pas longtemps ». Il sera à son tour l’invité du journal de France 2 ce soir.

VIDEO. Le président Hollande sur France 2 le 29 Mai 2012