Guéant : «Si le programme de Hollande s'applique, nous allons dans le mur»

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Guéant : «Si le programme de Hollande s'applique, nous allons dans le mur»

L'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant est candidat UMP aux législatives à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine. Fidèle à l'ancien chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, il appelle à «l'unité» de son parti avant et après les législatives de juin prochain.

Publié le 26.05.2012, 18h52 | Mise à jour : 27.05.2012, 17h22


Selon l'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant, candidat UMP aux législatives à Boulogne-Billancourt, le duel Fillon-Copé à la tête de l'UMP«ne met en cause, d'aucune façon, l'unité du parti, ni pour maintenant ni pour après.»

Avoir été le ministre de l'Intérieur, ça facilite les choses aussi face à vos concurrents...

Disons que ça m'apporte dans les contacts une certaine notoriété. On m'a vu déjà à la télévision, dans les médias, et les gens viennent assez spontanément vers moi. Et puis, surtout, d'avoir été auprès de Nicolas Sarkozy, son premier collaborateur pendant 9 ans, dont 4 ans à la présidence de la République, m'a préparé à être informé de la plupart des aspects de la gestion publique. Donc, je suis en mesure de répondre à beaucoup des préoccupations des gens. De toute façon, j'ai été un fonctionnaire très heureux et si je suis élu, je serai un élu très heureux.

Vous avez joint Nicolas Sarkozy depuis qu'il est en vacances au Maroc?

Je l'ai eu, il y a quelques jours, il était bien. Il se porte bien et il est tout à fait serein. Il se repose, je crois qu'il va rentrer à la fin du mois.

Vous en avez parlé de l'après présidentielle, de la situation en France?

Quand je parle avec lui, je garde ça pour nous...

Sur votre tract figure une image avec Nicolas Sarkozy, c'est important pour votre campagne?

Moi, je suis un fidèle de Nicolas Sarkozy. Pendant 9 ans, j'ai été son premier collaborateur puis pendant plus d'un an son ministre. C'est vraiment un immense honneur. Ça été vraiment une grande satisfaction que de travailler avec lui, c'est quelqu'un d'extrêmement inventif, quelqu'un qui a apporté, tout le temps qu'il a été président, des réponses à la crise. Qui a adapté, malgré la crise, notre pays à son siècle et qui l'a rendu plus fort. Malheureusement, il n'est pas en mesure de continuer ces adaptations qui nous sont absolument nécessaires, indispensables. C'est la loi de la démocratie. Mais, j'espère bien que la droite gagnera les législatives pour mettre en oeuvre les réformes que Nicolas Sarkozy avait promises et qui s'imposent. Parce qu'il est clair, de mon point de vue, que si c'est le programme de François Hollande qui s'applique nous allons dans le mur.

Mais avec la bagarre entre Fillon et Copé, c'est mal engagé non?

Non, c'est tout à fait autre chose. Il est légitime que lorsqu'il y a un renouvellement des instances dirigeantes d'un parti, il y ait plusieurs candidats. C'est le contraire qui serait anormal. Bon, après les échéances législatives, c'est un renouvellement qui est statutairement obligatoire à l'automne, il interviendra à ce moment là. Mais, ça ne met en cause, d'aucune façon, l'unité du parti, ni pour maintenant ni pour après. C'est tout à fait différent.

Des problèmes de personnes à la veille des législatives, ça fait désordre pour vos militants, qu'en pensez-vous?

Ce ne sont pas du tout des problèmes de personnes. Ils seront concurrents, ce n'est, d'ailleurs, pas une nouveauté. Tout le monde le sait depuis longtemps. Ce qui compte c'est l'unité du parti. Il ira uni aux élections législatives, il restera uni après. Quand vous avez un congrès du parti socialiste, il y a plusieurs concurrents. Il arrive qu'ils se déchirent publiquement. Personne ne songe à penser que le PS vole en éclats. Et bien pour l'UMP, c'est pareil.

Ils se sont unis et ils ont gagné la présidentielle...

Nous l'avons perdue, mais nous allons gagner les législatives.