SBA : Les habitants du village Dhouaher bloquent la RN 101

Lundi 07 Mai 2012

Sidi Bel Abbès :

Les habitants du village Djouaher bloquent la RN 101

Des dizaines d’habitants de Djouaher, un village distant de 2 kilomètres de Sidi Lahcène, sont sortis, hier dimanche de bon matin, dans la rue et ont coupé la route nationale n°101 reliant leur localité au chef-lieu de daïra. Ils se sont regroupés pour manifester leur ras-le bol de la vie de misère qu’ils mènent au su et au vu de tous les responsables.

Les manifestants revendiquent en premier lieu l’approvisionnement en eau potable. Ce liquide précieux a boudé leurs robinets depuis une quinzaine de jours et le réservoir d’eau qui alimente leur localité, ne leur en fournit plus.

Depuis, ils ne cessent de courir pour remplir leurs jerricans à partir des sources d’eau, parcourant des kilomètres à pied ou à dos de bêtes. Selon une source crédible, la pompe à eau du réservoir a été volée. C’est, dit-on, la cause de la panne, et comme cet équipement coûte cher il faut attendre l’aval du wali pour l’achat d’une nouvelle pompe.

Les villageois ont soulevé aux responsables locaux qui les ont rencontrés, les autres problèmes qui font bouleverser leur vie, notamment l’état défectueux des routes devenues impraticables aussi bien en hiver qu’en été. Ils ont, disent-ils, vécu le calvaire avec les routes boueuses et actuellement c’est le moment de la poussière. Un autre calvaire s’ajoute aux difficultés qu’endurent les citoyens du village Djouaher: c’est l’absence d’un réseau d’assainissement et les ordures et déchets qui s’entassent au milieu des routes.

Les odeurs nauséabondes qui s’en dégagent portent atteinte à leur santé. Ce n’est pas tout, les protestataires font part de leur besoin crucial au logement social, étant donné que leurs bâtisses, devenues vétustes, peuvent s’effondrer à tout moment.

Les villageois demandent des aides financières pour la réhabilitation des maisons les moins endommagées, et l’éclairage public qui fait défaut dans les quartiers, les exposant à un réel danger, ainsi que le branchement de leurs foyers au gaz de ville.

Les mécontents dénoncent également l’absence de toutes infrastructures administratives et de distraction, ainsi que l’absence de projets de développement pouvant créer des postes d’emploi aux jeunes chômeurs et désenclaver leur localité. Ayant appris que le wali allait se rendre dans l’après-midi à leur localité, les contestataires ont préféré se disperser et attendre les nouvelles démarches du premier responsable.

Fatima A.