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 Débat : des rixes et du métier

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Jamel
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Jamel


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MessageSujet: Débat : des rixes et du métier   Débat : des rixes et du métier Icon_minitimeJeu 3 Mai - 7:07

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Débat : des rixes et du métier

Publié le 3 Mai 2012 à 0h44

Débat : des rixes et du métier Debat_2
François Hollande et Nicolas Sarkozy lors du débat du 2 mai 2012. Au centre, Laurence Ferrari et David Pujadas. REUTERS/France 2/Television Handout.

Récit François Hollande et Nicolas Sarkozy se sont affrontés hier soir. Un duel vif, où le sortant a cherché à défendre son bilan, et le socialiste à affirmer sa stature présidentielle.

Pas de round d’observation. Hier, 21 heures. Les deux finalistes de la présidentielle entrent tout de suite dans le vif du sujet. Sans préliminaire. Les échanges sont rapides, secs. Le débat télévisé de l’entre deux tours entre Nicolas Sarkozy et François Hollande a été sans concession.

Au cœur du premier quart d’heure de leur confrontation, les deux candidats se disputent la posture du rassembleur. Le socialiste prend immédiatement l’ascendant sur son rival, étrangement sur la défensive. François Hollande est assis droit au fond de sa chaise, tandis que le président-candidat se tient sur le bord, les coudes sur la table, tendu. Premier à s’exprimer, Hollande se pose comme le «président de la justice, du redressement et du rassemblement» : «Pendant trop d’années, les Français ont été opposés, divisés. Je veux les réunir, car c’est ainsi que reviendra la confiance», lance le favori des sondages. Piqué au vif, Nicolas Sarkozy zappe sa propre introduction et se place sur le terrain de son adversaire. «J’ai écouté M. Hollande, c’est assez classique ce qu’il a dit. Il a dit qu’il serait un président extraordinaire si les Français le choisissant [sic]. […] Je veux que ce soit un moment de vérité, pas avec des formules creuses», poursuit le chef de l’Etat, accusant à l’avance son compétiteur de manier l’esquive. «Je n’imagine pas que vous feindrez, et vous n’imaginez pas que j’esquiverai», claque alors Hollande.

«Violence».

La tension s’installe à peine trois minutes après le début du débat, déjouant le pronostic des proches du chef de l’Etat, qui ne s’attendaient pas à un Hollande aussi à l’offensive. Sarkozy rebondit surtout sur la promesse de rassemblement du socialiste : «Je ne suis pas l’homme d’un parti, je ne parle pas à la gauche. Le rassemblement, c’est de parler à tous ceux qui n’ont pas voté pour vous.» Son interlocuteur le coupe aussitôt, ironisant : «Si vous avez le sentiment que, pendant cinq ans, vous avez rassemblé les Français et que vous ne les avez pas opposés, divisés, je vous donnerai quitus. Mais je sais que les Français n’ont pas eu ce sentiment. Je n’oppose pas les vrais travailleurs et les faux, les salariés du public et du privé. Nous sommes tous français.»

Retombant sur ses pattes, Sarkozy reprend une formule rodée dans ses meetings pour vanter son bilan : «Il n’y a jamais eu de violence pendant les cinq années du quinquennat. […] La France a avancé dans un mouvement de réforme continue. Il y a ceux qui parlent de rassemblement, et ceux qui l’ont fait vivre.»

«Pas eu de violence, heureusement !» cingle Hollande profitant de l’instant pour un hommage appuyé «aux syndicats» et à ces «corps intermédiaires» que Sarkozy n’a eu de cesse de fustiger durant la campagne. «Heureusement qu’il y a eu des partenaires sociaux, des interlocuteurs», martèle-t-il avant de ramener encore une fois le sortant à son bilan : «Vous avez assumé des réformes, mais à quel prix pour les Français ?»

«Faux».

Après ces passes d’armes, on entre dans le cœur du débat avec le chômage. Hollande avait prévenu qu’il attaquerait sur cette promesse de campagne de Sarkozy en 2007. A 10% de la population active, «c’est un record. Vous aviez dit que si le chômage ne tombait pas à 5% ce serait un échec. C’est un échec». Le socialiste avance le chiffre de 700 000 sans-emploi supplémentaires en cinq ans. «Les chiffres que vous donnez sont faux, M. Hollande», riposte le chef de l’Etat. Le candidat UMP ne se «glorifie pas d’une augmentation de 18%», mais souligne que c’est «deux fois moins» que la moyenne européenne. Il garde la parole pour défendre son projet de TVA sociale, «pour éviter le cancer des délocalisations». Une taxe que Hollande supprimera s’il l’emporte. Sarkozy se fait le plaisir de rappeler que l’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder l’avait mise en œuvre. «L’Allemagne, que vous donnez en exemple pour m’accabler, fait le contraire de ce que vous proposez, lâche le candidat UMP. C’est un argument qui se retourne violemment contre vous.» Hollande renvoie la flèche. «Vos comparaisons avec l’Allemagne sont impitoyables» : «Est-ce que je dois vous rappeler, Nicolas Sarkozy, que vous êtes au pouvoir depuis dix ans ?» Puis, railleur :«Avec vous, c’est toujours la faute des autres. Très simplement, ce n’est jamais de votre faute. Vous trouvez toujours des boucs émissaires.»

Aucun espace.

Sarkozy tente de reprendre l’avantage, faisant sortir de ses gonds son rival, en reparlant de «mensonge», lui qui assure, dans ses meetings, «mener une campagne en vérité». «En tentant de démontrer l’indémontrable vous mentez !» Réplique de Hollande : «Ah, ça vous reprend ! A force de l’exprimer, cela me fait que penser que vous avez une propension à commettre ce que vous reprochez aux autres !» Et d’enfoncer le clou : «En fait, vous n’avez jamais tort, vous avez toujours raison !» Vient enfin le morceau de choix pour le socialiste : la dénonciation de Sarkozy en président des riches plombé par son «bouclier fiscal». «Vous avez été capable de permettre que les plus fortunés des contribuables reçoivent un chèque du Trésor public. Je ne vais pas énumérer les plus fortunés qui sont vos proches…» «De qui parlez-vous ?» interrompt un Sarkozy tendu. «De qui vous savez», s’amuse Hollande avant de lâcher : «Mme Bettencourt.» Immédiatement, Sarkozy voit rouge et lui renvoie tous les patrons milliardaires à sensibilité de gauche «M. Perdriel, [patron du Nouvel Observateur], M. Lévy [patron de Publicis] et Matthieu Pigasse [dirigeant de la banque Lazard et co-actionnaire du Monde] «Moi, ce que je recommande, rétorque le socialiste, c’est que les plus grandes fortunes fassent des chèques au Trésor public.» L’échange se poursuivra : «Il y a une différence [entre nous], vous voulez moins de riches, et moi je veux moins de pauvres…» Hollande l’interrompt : «Il y a à la fois plus de pauvres et les riches sont plus riches !» Fidèle à sa stratégie, le socialiste ne laisse aucun espace à son rival.

22 h 45, Sarkozy aborde le cœur de sa campagne : l’immigration et les «pressions communautaristes». Tout y passe, la viande halal, les burqas… Il emmène son rival sur les centres de rétention. Lui fait dire qu’il faudra les maintenir. «Pourquoi écrivez-vous le contraire», triomphe-t-il, exhibant une lettre dans laquelle Hollande déclare que ces centres «doivent devenir l’exception». Sur le droit de vote des étrangers, Hollande n’oublie pas de rappeler que le candidat UMP y était «intellectuellement favorable». Comme pour rassurer les électeurs sensibles à ces questions, il précise que cette réforme ne pourra se faire qu’à condition de réunir une majorité des 3/5e des parlementaires. Il va jusqu’à ouvrir la porte à un référendum : «Ce sera au peuple de décider.» Un échange sur le nucléaire et le sortant, en difficulté, sort l’arme attendue avec une allusion à Strauss-Kahn : «Je ne prendrai pas de leçon d’un parti politique qui a voulu se retrouver avec enthousiasme derrière DSK.» Trop tard. Juste avant, le socialiste s’est lancé dans un morceau de bravoure sur le style présidentiel. Bras croisés, il égrène tranquillement ses mesures institutionnelles. Scande une dizaine de fois : «Moi, président de la République…» donnant l’impression qu’il est seul sur le plateau. Déjà sans Sarkozy.

VIDEOS du Débat















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