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 Le dilemme de François Bayrou

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Jamel
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Jamel


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MessageSujet: Le dilemme de François Bayrou   Le dilemme de François Bayrou Icon_minitimeSam 28 Avr - 16:02

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Le dilemme de François Bayrou

Mis à jour le 28/04/2012 à 17:20 | publié le 26/04/2012 à 14:54

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François Bayrou, candidat du MoDem, le soir du premier tour.

Il assure qu'il prendra «ses responsabilités» après le débat télévisé du 2 mai. Une position plus que délicate, compte tenu de l'hétérogénéité de son parti et de ses électeurs, mais aussi de son espoir de présider à la recomposition du centre.

Tristesse, inquiétude, colère, amertume. Après l'annonce des résultats du premier tour, dimanche, rue de l'Université, à Paris, au siège du MoDem transformé par mesure d'économie en QG de campagne, les mines sont tristes. C'est la douche froide. Certes, Bayrou, qui avait cru un moment, en se posant en «Churchill du Béarn», promettant du sang et des larmes, être «le seul à pouvoir battre François Hollande» s'il se retrouvait face à lui au second tour, n'espérait plus, depuis quelque temps déjà, être le troisième homme, mais il comptait sur un petit rebond et espérait atteindre les 11-11,5%. Mais même pas 10% des voix, ça non!

La chute est rude pour celui que l'on donnait encore, quelques jours avant le premier tour, comme possible premier ministre de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande, hypothèse qu'il avait repoussée tout en reconnaissant qu'on lui avait envoyé des émissaires des deux côtés. Lors de la réunion du comité stratégique qui s'est tenue en fin d'après-midi, ce 22 avril, le chef a écouté ceux qui ont pris la parole et qui, même s'ils ont prôné des solutions différentes pour l'après-premier tour, ont tous rendu hommage à la campagne menée. «Les gens en sont fiers, des sujets importants ont été débattus même s'ils ne sont pas rentables électoralement», note un proche du président du MoDem.

«Prendre ses responsabilités»

La question, désormais, est de savoir ce que va faire François Bayrou de sa réserve de voix, de ces quelque 3 millions de Français qui ont voté pour lui (soit deux fois moins qu'en 2007, où le candidat centriste avait recueilli 6,8 millions de voix avec 18,7% des suffrages exprimés), à supposer qu'ils suivent une éventuelle consigne de vote. Dimanche dernier, le président du MoDem a assuré qu'il «prendrait (ses) responsabilités».

Prendre ses responsabilités: la formule renvoie à la position adoptée en 2007 par le candidat centriste. À l'époque, Bayrou avait estimé dans un premier temps que les Français ayant voté pour lui étaient «des citoyens libres de leur choix», avant de déclarer ensuite au Monde: «Je ne voterai pas pour Sarkozy.» Il indiquera plus tard avoir en fait voté blanc (ses électeurs s'étant portés à 40% sur Nicolas Sarkozy, 40% sur Ségolène Royal, les 20% restants votant nul, blanc ou s'abstenant).

Cinq ans plus tard, la donne a changé. Le député des Pyrénées-Atlantiques, qui a fondé le MoDem dans la foulée de 2007, s'est posé en décembre 2011 comme «le candidat des oubliés de la société» mais, malgré un début de campagne prometteur, et son désir de se poser en candidat de la vérité qui n'esquive pas les problèmes, et notamment l'urgence de lutter contre les déficits, il n'est même pas «le faiseur de roi» qu'il espérait être.

Reste à voir maintenant comment, et ce que signifie «prendre ses responsabilités» pour François Bayrou. Et en fonction de quels critères? «Les valeurs et les propositions des candidats», a indiqué Robert Rochefort. Ça, c'est la version officielle, qui semble a priori simple, mais l'est moins qu'il y paraît. Dans un premier temps, le président du MoDem va donc écrire une lettre aux deux candidats restés en lice. Puis il devrait se prononcer après le débat télévisé du 2 mai. Et après, après... il y a, théoriquement, plusieurs possibilités.

«Je ne vois pas comment il peut faire autrement que voter blanc», assure l'ancien Vert Jean-Luc Bennahmias, qui, lui, a annoncé dès dimanche soir qu'il voterait pour François Hollande, tout comme Dominique Versini, ancienne ministre de Jacques Chirac, ainsi qu'une quarantaine d'élus MoDem. Le cofondateur du MoDem explicite: «Que Bayrou annonce qu'il vote Sarkozy? Je n'y crois pas. Il en a trop fait, trop dit et surtout trop écrit sur lui. Hollande? Il en a dit quasiment autant, sur le fond, même s'il a été moins méchant sur la forme. Cela dit, avec François, on ne sait jamais, il peut changer d'avis.»

Tandis que le sénateur Jean Arthuis pousse à se prononcer pour Sarkozy, soulignant que «le programme du PS est irréaliste», son collègue Alain Lambert nuance: «La balle est dans le camp des finalistes: soit les programmes de Sarkozy et de Hollande ne sont pas négociables, et alors une grande majorité d'entre nous appellera à voter blanc, soit il y aura l'ouverture d'un dialogue.»

Un dialogue que ne souhaite visiblement pas entamer un François Hollande en position de force («Il n'y a pas de chasse aux centristes», assure un proche du candidat PS qui ironise: «Bayrou, c'est tout de même l'homme qui est passé à côté de son destin, et qui a un melon comme ça!»). La volonté de dialogue n'apparaissait pas non plus, en début de semaine, comme un objectif prioritaire du côté de Nicolas Sarkozy. «À l'entendre, lors de son meeting à Saint-Cyr-sur-Loire, il semble, hélas! avoir choisi prioritairement de faire une campagne à la Patrick Buisson», regrettait un proche du leader centriste, faisant mine d'ignorer l'appel du pied de Jean-Pierre Raffarin, qui assurait le même jour qu'il y avait «dans le projet de Sarkozy de quoi parler avec les électeurs de Bayrou»...

«La personnalité de Sarkozy, un vrai problème»

Entre les principes et la réalité, François Bayrou doit prendre une position qui n'insulte pas l'avenir. C'est-à-dire la préparation des élections législatives de juin et le travail à la recomposition du centre qui découlerait d'un éclatement de l'UMP. Comme l'indique Philippe Douste-Blazy, «le problème de François Bayrou, c'est de traverser la mer d'ici à 2017, tout en n'oubliant pas qu'il doit monter un groupe parlementaire s'appuyant sur des élus plutôt centre droit. C'est impossible s'il dit qu'il vote Hollande».

Une analyse que partage Alain Lambert. Selon l'ancien ministre du Budget, «le centre français est traditionnellement arrimé à droite et il n'y a aucune raison de se mettre à dos l'électorat UMP alors qu'en l'occurrence, c'est la personnalité de Nicolas Sarkozy qui pose problème à François Bayrou plutôt que l'UMP en tant que telle». Et de poursuivre: «Si Sarkozy est battu et que l'UMP implose, c'est une nouvelle histoire qui commence, et il n'est pas sûr que les électeurs tiennent rigueur à Bayrou de ne pas s'être prononcé pour Sarkozy.» L'hypothèse du vote blanc serait donc celle qui permettrait à Bayrou d'être fidèle à ses principes tout en ménageant ses intérêts.

Reste qu'elle est difficile à «vendre». Alain Lambert a sa petite idée: «Dès lors que le vote est fade -ce qui est le cas pour le vote blanc-, la motivation doit être audacieuse. Si François Bayrou choisissait cette solution, il devrait dire clairement que le vrai problème porte sur la personnalité du président sortant.» L'enjeu pour le président du MoDem est de taille: il y va tout bonnement de la survie de son parti, véritable auberge espagnole où se côtoient, pour le second tour, des partisans d'un vote blanc, d'un vote Hollande ou d'un vote Sarkozy, et de la capacité de François Bayrou à s'imposer comme le futur fédérateur d'une UDF ressuscitée après une explosion de l'UMP. Seul problème: sur ce créneau, il y a de la concurrence.
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