EDITO : Les traîtres

N° 49 - Avril 2012

EDITO :

Les traîtres


Abassi Madani

Par Ammar Khelifa


Amar Khelifa

De son exil « sophistiqué » où il mène une vie qui sort tout droit des Mille et une Nuits avec les commodités high-tech en plus, Abassi Madani tord, une fois encore, le cou à tous ses engagements et s’invite dans un débat auquel il n’est pas convié. Et, comme il fallait s’y attendre, c’est avec une arrogance à couper à la tronçonneuse qu’il s’adresse à une population qui l’a mis au banc des accusés et jugé pour tous les malheurs qu’il lui a fait subir. Son nouveau « tube » est un appel au boycott des législatives du 10 mai prochain. Les paroles sont toutes inspirées des « séismes sociopolitiques » maquillés poétiquement sous le vocable de « printemps arabe », et le sens et les intentions qu’elles renferment suggèrent vicieusement aux Algériens de « casser la branche sur laquelle ils sont assis », offrant ainsi au cheikh aux mille kamis une occasion de prendre sa revanche sur ceux qui avaient démasqué sa félonie.

Les Algériens n’ont nullement besoin qu’on leur explique le sens d’un appel à la sédition qui dit son nom, signé par un récidiviste notoire qui avait demandé auparavant l’intervention de l’ONU dans les affaires intérieures du pays et paraphé par un illettré nommé Ali Benhadj et dont la conscience est encore dégoulinante du sang de milliers d’innocentes victimes. Ils sont suffisamment armés pour pouvoir barrer la route aux principaux commanditaires de l’un des plus sanglants génocides jamais perpétré dans l’histoire de l’humanité. Ils sont parfaitement conscients des enjeux qui se dessinent à travers le prochain scrutin législatif. Au-delà des aspects politiques et économiques liés au rendez-vous du 10 mai, ils savent pertinemment que ces élections constituent une étape importante dans la consolidation de la stabilité en Algérie. Et à ce titre, Abassi et Benhadj se trompent lourdement en « pariant » sur une défection populaire qui servira de prétexte à une ingérence étrangère programmée. Les Algériens sauront, le moment venu, répondre à ces deux apprentis sorciers au parcours criminel qui abusent de la clémence affichée par l’Etat à leur égard. L’Histoire leur offre, en effet, une occasion en or pour remettre les deux associés à leur véritable place. Ces deux gourous manipulateurs qui ont porté une grave atteinte à l’Islam et aux musulmans et qui ont causé un immense préjudice aux principes humanistes défendus par cette religion n’auraient jamais dû s’approcher du Saint Coran ou de n’importe quel autre livre. Le seul et unique ouvrage où ils seront assurés de trouver des réponses à toutes leurs questions est le code pénal.

Les Algériens feront-ils confiance à quelqu’un dont la doctrine avait obligé, vers la fin des années 1980, des centaines de leurs enfants, lycéens et étudiants, à abandonner de brillantes études en sciences et en langues étrangères pour se livrer pieds et mains liés aux psychopathes obscurantistes, alors que ses propres enfants poursuivaient un enseignement étranger dans un lycée huppé de la capitale ? La réponse n’est pas difficile à imaginer. Elle sera non de toute évidence et ils le feront savoir, le 10 mai prochain, à Abassi, à Benhadj et à tous ceux qui se sont retournés contre le peuple algérien pour essayer de faire de lui un troupeau de « sujets » serviles dirigés au sabre. Non, ils ne livreront pas leur citoyenneté, chèrement acquise grâce au sacrifice des forces de sécurité, à une bande d’aventuriers au casier judiciaire horrifiant et dont les accointances avec les tueurs de bébés, les violeurs et les pédophiles invétérés sont plus qu’évidentes. Abassi Madani aurait été mieux inspiré de s’en tenir à son engagement écrit en s’abstenant de toute activité. Quant à Ali Benhadj, ce personnage caricatural aux tendances schizophréniques, il ferait mieux d’aller se soigner en s’adressant à l’exorciste le plus proche. Des fois qu’il tomberait sur un de ses anciens « disciples » ! Tous les deux ainsi que tous les traîtres de leur acabit devront savoir, une fois pour toutes, que les Algériens sont capables de réitérer en 2012 ce que leurs aînés avaient réalisé le 5 juillet 1962 : redonner espoir à une génération qui aspire à vivre dans un pays souverain, prospère et moderne, un pays où il n’y aura pas de place aux pyromanes et aux fossoyeurs de rêves. Le 10 mai prochain, les Algériens se feront le plaisir d’apprendre aux deux terroristes en chef le véritable sens d’une parole donnée que même de mauvais entendeurs ne pourraient pas ne pas entendre !

amar.khelifa@eldjazaircom.dz