Jamel Administrateur
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| Sujet: 57 % des Français ont une mauvaise image des jeunes de banlieue Mer 28 Mar - 6:18 | |
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57 % des Français ont une mauvaise image des jeunes de banlieue
Publié le 27.03.2012, 20h08 PARIS. Les militants d’AC-Lefeu ont investi en février l’hôtel Chalon-Luxembourg, rebaptisé ministère de la crise des banlieues pour essayer de sensibiliser les candidats à la présidentielle aux problèmes rencontrés dans les quartiers (chômage, formation). A 25 jours de la présidentielle, l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), premier réseau d’étudiants solidaires dans les quartiers populaires, présente aujourd’hui son quatrième rapport de l’Observatoire de la jeunesse solidaire, un rapport exclusif Afev-Audirep-Fondation BNP Paribas* sur le regard que portent les Français sur les jeunes et la place qui doit être accordée à la jeunesse dans les débats politiques. La thématique intéresse. Près de sept Français sur dix affirment que la priorité accordée aux enjeux de la jeunesse pèsera dans leur vote. D’ailleurs, tous les candidats ont été sollicités pour donner leur programme sur ce thème.
Une mauvaise perception qui s’accentueQue dit cette étude? Comme l’année passée, l’image des jeunes dans la société est plutôt positive (75% des Français ont cette perception). Il n’en va pas de même en ce qui concerne les jeunes issus de quartiers populaires. En effet, 57 % des Français interrogés, soit près de six Français sur dix, en ont une mauvaise représentation. Un chiffre légèrement en baisse par rapport à l’année dernière (61%). On leur reproche pêle-mêle de manquer de ne pas respecter les règles et les autres, d’avoir des comportements violents et d’être paresseux. Contrairement aux années précédentes, les personnes âgées sont plus nombreuses à avoir un avis négatif. Une «nouveauté» à mettre sur le compte de la crise selon Elise Renaudin, directrice déléguée de l’Afev: «Elle alimente un sentiment de peur.» «Une minorité des personnes répondent à partir d’un vécu, explique Christophe Paris, directeur général de l’Afev. La majorité des opinions négatives sont de l’ordre de la représentation. C’est ça qui est terrible ça renforce les inégalités! La délinquance est un phénomène marginal par rapport au nombre de jeunes qui vivent dans les quartiers. La grande majorité ont un comportement correct. C’est injuste!» Des inégalités qui se creusent Maigre consolation: 7% de ceux qui les jugent favorablement les qualifient d’ «actifs, motivés» et estiment qu’ «ils font ce qu’ils peuvent dans un monde qui n’est pas facile.» L’enquête souligne également une autre singularité. Une large majorité (76%) des Français sont conscients que tous les jeunes n’ont pas les mêmes chances de réussir. Quatre sur cinq trouvent même que les inégalités se sont creusées ces dernières années. «C’est paradoxal, souligne Christophe Paris, directeur général de l’Afev, car les jeunes des quartiers sont ceux qui sont le plus victimes de ces iniquités.» D’après les personnes sondées, les politiques publiques sont censées y remédier, mais celles menées ces dix dernières années n’ont pas vraiment rempli ce rôle. Christophe Paris cite un exemple: «En France, le système éducatif n’a pas pris en compte toutes les ruptures de parcours. Un jeune qui fait une filière aura du mal à en changer. Il y a rarement de deuxième chance.» Les principales attentes des Français portent d’ailleurs sur l’insertion professionnelle et la scolarité des jeunes. Ils demandent notamment des actions pour favoriser les embauches et donner plus de moyens à l’Education nationale. * Etude réalisée du 1er au 7 février 2012 par téléphone auprès d’un échantillon national de 1000 individus représentatifs de la population française âgés de 15 ans et plus. | |
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