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 Michel Duchaussoy, adieu à l'éternel séducteur

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Jamel
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Jamel


Messages : 14896
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Michel Duchaussoy, adieu à l'éternel séducteur Empty
MessageSujet: Michel Duchaussoy, adieu à l'éternel séducteur   Michel Duchaussoy, adieu à l'éternel séducteur Icon_minitimeMar 13 Mar - 17:15

WEB - GOOGLE - CULTURE > Cinéma

Michel Duchaussoy, adieu à l'éternel séducteur

Publié le 13/03/2012 à 13:22

Michel Duchaussoy, adieu à l'éternel séducteur 931aa9bc-6d05-11e1-a731-863c1ef314cd-493x328
Tout le cinéma français a fait tourner Michel Duchaussoy, souvent dans des «seconds» rôles, mais il marquait puissamment ses personnages.

Le comédien qui avait passé vingt ans à la Comédie-Française avant de devenir l'un des acteurs les plus intéressants du cinéma et de la télévision est mort dans la nuit de lundi à mardi, d'un arrêt cardiaque.

Il était le charme même et la séduction. À 73 ans, il demeurait le délicieux jeune premier qui étourdissait les coeurs et les esprits. Il avait toujours été séduisant. Et même s'il lui arrivait de jouer les méchants, les inquiétants personnages, il y avait toujours ce charme.

Ses dernières apparitions, au théâtre comme au cinéma ou à la télévision, sont éloquentes: ainsi dans Braquo d'Olivier Marchal et Frédéric Schoendoerffer pour la télévision ou encore Edward Johnson au théâtre où face à Michel Aumont il avait été merveilleux, il y a deux ans. Il n'arrêtait pas de tourner et on le verra dans Astérix et Obélix au service de sa Majesté, dans quelques mois (octobre en principe).

Le grand public le connaissait bien par ce parcours immense au cinéma et à la télévision.

Né à Valenciennes le 29 novembre 1938, dans une famille éloignée du monde du spectacle, il avait très tôt eu la vocation et suivi des cours à Lille et fait de la figuration à l'opéra. La guerre d'Algérie interrompt cruellement cette formation. À son retour, en 1961, il entre au conservatoire. Brillantissime élève de Fernand Ledoux il sort en 1964: deux premiers prix et le prix d'excellence! Il entre au Français où Escande lui dit qu'il n'a pas d'emploi....Vingt ans durant il va tout jouer, les valets et les princes, les héros et les hommes ambigüs.

Le cinéma s'empare de lui dès ces années là: en 1961 il joue dans Vie privée de Louis Malle, mais c'est Jeu de massacre d'Alain Jessua en 1967 qui le fait remarquer du public et des réalisateurs. Il ne s'arrêtera plus, enchaînant les films. Chabrol l'adorait et l'engageait à chaque fois, lui trouvait des rôles, très importants ou moins. Mais il comptait sur lui.

Le grand public l'avait aimé en père à la recherche du chauffard qui a tué son enfant dans Que la bete meure en 1969, son premier Chabrol. Il enchaînera avec La femme infidèle.



Vecchiali, Molinaro, Yves Robert, Tavernier, Patrice Leconte qui lui aussi appréciait profondément la finesse et la présence de Michel Duchaussoy, tout comme Patrice Chéreau. Tout le cinéma français l'a fait tourner, souvent dans des «seconds» rôles, mais il marquait puissamment ses personnages. Et à la télévision, Nina Companeez pour L'Allée du Roi comme Josée Dayan dans Les Misérables, l'avaient distribué.



En 1984, après vingt ans de travail dans la troupe de la Comédie-Française, il était devenu Sociétaire Honoraire et avait poursuivi son chemin au théâtre privé incarnant notamment Tchekhov ou jouant avec Pierre Mondy ou Stephan Meldegg, comme au théâtre public et il avait eu un molière du comédien dans un second rôle pour Thésée dans Phèdre par Patrice Chéreau. «Jouer c'est vivre» disait-il.

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