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 Le régime algérien embarrassé par le cinquantenaire de l'indépendance : le statu quo et la fabrication de l'ingérence étrangère

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Jamel
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Jamel


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MessageSujet: Le régime algérien embarrassé par le cinquantenaire de l'indépendance : le statu quo et la fabrication de l'ingérence étrangère   Le régime algérien embarrassé par le cinquantenaire de l'indépendance : le statu quo et la fabrication de l'ingérence étrangère Icon_minitimeJeu 8 Mar - 10:54

Le régime algérien embarrassé par le cinquantenaire de l'indépendance : le statu quo et la fabrication de l'ingérence étrangère Logo-la-nation-titre_3-3223c52

Le régime algérien embarrassé par le cinquantenaire de l’indépendance :

Le statu quo et la fabrication de l’ingérence étrangère

Ahmed Selmane

Mardi 6 Mars 2012

L’histoire n’est pas une longue suite de complots mais les complots existent. Le plus grand des complots ne ressemble cependant pas a un polar ou à un roman d’espionnage. C’est la routine des régimes autoritaires et des dictatures qui en privant les sociétés de cadres d’organisation libres affaiblissent ses mécanismes de défense. Les tenants du régime algérien, en place en dépit des changements superficiels depuis cinquante ans, ne l’admettent toujours pas. Atteint du syndrome de l’aveuglement de l’ophtalmologiste Bachar Al-Assad, ils ne savent que faire du cinquantenaire. Le bilan est si peu reluisant. Débattre des ses « réalisations » ne conduit qu’à une seule conclusion : sa perpétuation est une grave menace pour l’indépendance nationale.

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Où se prépare sérieusement le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie ? En France, bien entendu où les télévisions, les magazines et les journaux commencent déjà à diffuser leurs productions. Ici, le régime ne sait pas quoi faire de ce cinquantenaire. Le bilan d’un demi-siècle d’indépendance relative est si affligeant qu’il se charge de le banaliser, de le faire oublier. Même des films sur des héros – morts – semblent gêner ceux qui sont en place. Entre le ministère de la culture et le ministère des Moudjahidine, placé dans le rôle de «superviseur » de la vérité historique, des dizaines scénarios de films végètent. Et ils ne seront de toute façon pas prêts pour la commémoration du cinquantenaire. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères de la France a suggéré – sans susciter des réactions ici – que la commémoration du cinquantenaire en Algérie se fasse « dans un esprit de modération en essayant d'éviter les extrémismes de tous bords". Juppé avait même parlé d’un accord avec le président Bouteflika pour « envisager la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie dans un esprit de modération, en essayant d'éviter les extrémismes de tous bords… J'espère qu'on va continuer sur cette ligne. Surtout, nous nous étions mis d'accord pour dire : regardons l'avenir. Essayons de fonder la relation franco-algérienne sur l'avenir, et pas sur le passé".

Désarmer la société algérienne

Le représentant de l’Etat français n’avait pas vraiment besoin d’appeler à la modération, le régime algérien est encore plus embarrassé par le cinquantenaire. Même pour évoquer ceux qui ont disparu durant le combat libérateur, la gêne est là. Car un demi-siècle est un délai très raisonnable pour tirer une conclusion et un bilan de l’usage qui a été fait d’un combat d’une rare dureté contre un ordre colonial ultra-violent. Même les robots du régime, spécialistes de tous les culots, savent que le bilan du régime n’est pas difficile à faire. Il suffit d’ouvrir les yeux, d’écouter et d’observer la terrible régression dans laquelle a été entrainée la société algérienne par un régime qui a atteint un niveau avancé d’impotence. Mais qui a réussi, c’était cela son « système de défense », à faire fuir une très grande partie des élites instruites et des compétences. L’objectif était de désarmer la société algérienne et il est, en partie seulement, réussi. Dangereusement réussi. Quand Bouteflika demande aux gens de voter pour éviter « l’ingérence étrangère », il dresse, sans le savoir, son propre bilan et celui de son régime.

De quoi et de qui le statu quo est-il le nom ?


De quoi se nourrissent les ingérences étrangères ? Pas d’un complot, mais des déconstructions paranoïaques et perverses des régimes qui traitent leurs sociétés en mineurs quand ce n’est pas en menaces potentielles et en ennemis. Et ce n’est pas en « lâchant » après une longue interdiction - comme on le faisait pour les produits au temps des Souk-El-Fellah et galeries algériennes – des dizaines de partis qu’on créé les conditions d’une implication des algériens. Surtout pas lorsqu’on les appelle à voter uniquement pour légitimer le statuquo au nom du risque d’ingérence étrangère. Le régime algérien fait une lecture superficielle – celle qui l’arrange – de ce qui s’est passé en Libye et de la tragique marche vers la décomposition de la Syrie. Une lecture complètement équivoque d’ailleurs. Vis-à-vis des occidentaux, il se cache derrière la « ligue arabe » qui est totalement sous orbite des Etats, peu indépendants, du Golfe. Mais vis-à-vis des algériens, il distille l’idée que ce sont des pays victimes des ingérences étrangères dont nous devons nous prémunir ? Soit ! Mais comment ? En gardant le régime en place ? Sans rien toucher au désordre qu’il a institué en mode de gouvernement ? En continuant à entraver l’organisation libre des algériens ? L’Algérie a arraché son indépendance par l’implication, effective, de pratiquement l’ensemble de la population. Cette indépendance est déjà remise en cause dans les faits car le régime fonctionne sur l’exclusion de pratiquement l’ensemble de la population. Et c’est cela – beaucoup plus qu’un complot ourdi dans un cabinet de la CIA ou outre – qui créé les conditions d’une faiblesse fondamentale.

Le syndrome d’Al-Assad


Les régimes de ce type doivent en définitive accepter les ingérences étrangères pour survivre… Ce qui ne le dispensera pas d’un traitement « libyen » en cas de nécessité. Le régime aveugle de l’ophtalmologiste Bachar Al-Assad ne l’a pas compris. Les régimes dictatoriaux ou autoritaires sont les meilleurs organisateurs des ingérences étrangères. Cinquante après l’indépendance, le régime algérien qui n’a pas de bilan à défendre parle à vide. Il est dans le syndrome d’Al-Assad. Il se refuse à tirer la seule conclusion sérieuse : sa propre perpétuation est une menace pour le pays, pour son indépendance et sa souveraineté. Le fait qu’il ne sache que faire du cinquantenaire – quelle meilleure occasion de faire un bilan et de débattre ainsi que le souhaitait feu Abdelhamid Mehri ? – est un signe clair qu’il n’est pas prêt de se remettre en cause. L’ingérence étrangère peut se poursuivre, se renforcer et attendre des opportunités qui s’élargissent pendant que le ministre de l’intérieur disserte, oiseusement, sur la rencontre d’Hillary Clinton avec quelques jeunes algériens.

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