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 La tour Eiffel, 125 ans, prisonnière d'un chantier diabolique

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Petrus.m

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La tour Eiffel, 125 ans, prisonnière d'un chantier diabolique Empty
MessageSujet: La tour Eiffel, 125 ans, prisonnière d'un chantier diabolique   La tour Eiffel, 125 ans, prisonnière d'un chantier diabolique Icon_minitimeDim 30 Mar - 11:05

LE MONDE | 29.03.2014 à 09h55 • Mis à jour le 29.03.2014 à 16h59 | Par Denis Cosnard
La tour Eiffel, 125 ans, prisonnière d'un chantier diabolique Lyct6wn

Il est 13 h 30, ce dimanche 31 mars 1889. La plus haute tour du monde, conçue pour la prochaine Exposition universelle, est enfin achevée. En bas, Gustave Eiffel accueille ses invités pour la fête de fin de chantier et entame l'ascension : 1 792 marches ! Un député se bande les yeux et monte à tâtons. Au bout d'une heure, ils sont une quinzaine à accéder au sommet. Moment magique. Un drapeau est déployé, 21 coups de canon retentissent. Champagne. Vivats. M. Eiffel est promu sur-le-champ officier de la Légion d'honneur. De quoi effacer toutes les piques lancées depuis 1886 par Maupassant, Zola et les autres contre « l'inutile et monstrueuse tour Eiffel »…
Cent vingt-cinq ans plus tard, c'est en toute discrétion que l'emblème de Paris fête son anniversaire. Pas la moindre cérémonie. « Nous avions marqué le coup pour les 120 ans », avance pour s'excuser Jean-Bernard Bros, l'adjoint au maire (PS) de la capitale, Bertrand Delanoë, chargé du tourisme, qui préside aussi la Société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE).

En réalité, la vieille dame de fer ne peut guère recevoir. Elle est de nouveau en pleins travaux, prisonnière d'un chantier qui s'éternise diaboliquement. Le premier étage est en complète réfection, une plate-forme a été installée entre les piliers pour acheminer le matériel et descendre les déblais. Et, surtout, deux des trois ascenseurs destinés au public sont à l'arrêt.

Une catastrophe pour un monument qui dépend autant des moyens d'ascension. Les jours de pointe, les touristes peuvent faire trois ou quatre heures de queue. « C'est vrai, on accueille parfois les visiteurs dans des conditions qui ne sont pas dignes », reconnaît M. Bros. Alors, pour la fête, il est urgent d'attendre…

En 2008, quand la rénovation de l'ascenseur ouest a été décidée, le chantier devait durer deux ans. En fait, cet ascenseur ne sera remis en service au mieux qu'à la mi-mai, après… six ans de travaux !

« TROIS FOIS PLUS LONG ET TROIS FOIS PLUS COÛTEUX QUE PRÉVU »

« Cela aura été trois fois plus long et trois fois plus coûteux que prévu », résume Eric Spitz, le directeur général de la SETE. La facture pour ce seul appareil est aujourd'hui estimée à 36 millions d'euros. Sans doute l'ascenseur le plus cher au monde…

C'est que sur la tour, rien n'est standard. Et que le choix de conserver un système hydraulique, comme à l'origine, a encore compliqué la tâche. « Peu à peu, on a découvert qu'il fallait refaire les rails, les cuves, que de nouvelles études étaient nécessaires, raconte M. Bros. On a aussi trouvé du plomb. Bref, on a gardé l'esprit de Gustave Eiffel, mais cela a été une horreur ! »

Lire aussi : Des tours Eiffel miniatures made in France, c’est possible !
http://splashurl.com/ku2hhbr
Ces années d'arrêt momentané ont en outre entraîné un sérieux manque à gagner. Car à la rénovation de l'ascenseur ouest se sont ajoutés des travaux plus ponctuels sur celui situé au nord, également arrêté en ce moment. Résultat : en 2012, l'indisponibilité des appareils a fait chuter de 12 % la fréquentation de la tour et plonger ses comptes dans le rouge. Un comble pour un monument amorti depuis si longtemps.

Le nombre de visiteurs a pu remonter de 7 % en 2013. Si bien que la SETE, la société d'économie mixte contrôlée par la Ville, est redevenue rentable, avec un bénéfice net de 6 millions d'euros pour des recettes de 73 millions.

Mais compte tenu du retard pris, les dirigeants ont dû admettre qu'ils ne pourraient pas effectuer tous les investissements promis d'ici à la fin de la concession, en décembre 2015. Un avenant a donc été signé en décembre 2013. Il autorise notamment la SETE à ne pas rénover l'ascenseur est ni à aménager le parvis. En échange, la société signera, en 2014, un chèque exceptionnel de 16 millions d'euros à la Ville.

La tour n'est pas sortie d'affaire pour autant. Un coup d'oeil au premier étage suffit pour s'en rendre compte. Crissement des scies, odeur de peinture : ici, le chantier bat son plein et va durer encore des mois. Dans le pavillon Ferrié, des ouvriers préparent les boutiques et le petit musée qui doivent ouvrir en juillet. Dans le salon Eiffel, déjà livré, on ajuste la moquette pour de prochaines réunions d'entreprises.

CHANGEMENT DE « MODÈLE ÉCONOMIQUE »

Et tout autour du trou central, un plancher et des vitres de verre sont en cours d'installation, pour donner l'impression de marcher dans le vide, à 57 mètres au-dessus du sol. Frisson garanti. « Vas-y, saute en fermant les yeux ! » Les enfants se lancent les premiers. Les adultes sont plus inquiets : « Il est solide, le verre ? »

Casque sur la tête, Jean-Pierre Baron, le chef du chantier, sourit. « On commence à voir à quoi tout cela va ressembler. Cela fait plaisir, car travailler en permanence au-dessus de la tête des gens n'est pas facile tous les jours. »

Les travaux ne visent pas seulement à mettre aux normes un étage qui n'avait pas bougé depuis 1981. « En réalité, on est en train de changer de modèle économique », décrypte M. Bros.

Les dirigeants en sont conscients : la fréquentation de la tour ne peut plus guère augmenter. Après des décennies de hausse, elle stagne déjà depuis 2003 entre 6 et 7 millions de visiteurs par an. La faute à ces maudits ascenseurs et à l'exiguïté du lieu. « Donc il faut faire croître le chiffre d'affaires autrement, poursuit le président de la SETE. Plutôt que de tasser les visiteurs, mieux vaut leur donner du temps, de l'espace, les inciter à rentrer dans les boutiques, les restaurants, à suivre des visites guidées. » De 14 euros, la somme dépensée en moyenne par les touristes pourrait alors monter à 17, 18, voire 20 euros.

RESTAURANT, « BAR À CHAMPAGNE »...

C'est le sens des changements en cours au premier étage. Aujourd'hui, les visiteurs montent le plus haut possible, et s'arrêtent à peine au premier niveau, le plus vaste mais le moins fréquenté. Demain, les planchers de verre et le petit musée pourraient les retenir plus longtemps.

Cette logique, Nathalie Szabo l'a déjà mise en pratique. La fille cadette de Pierre Bellon, le fondateur de Sodexo, préside les lieux et les marques de prestige du groupe, et chapeaute à ce titre tous les restaurants de la tour Eiffel, exploités avec le chef Alain Ducasse. Une association à succès. « En sept ans, nous avons presque doublé notre chiffre d'affaires, alors que la fréquentation de la tour restait stable », se félicite Mme Szabo.

Une performance obtenue en multipliant les initiatives, pour capter toutes les clientèles, des touristes qui se contentent d'un Coca à la buvette à ceux prêts à payer 98 euros le menu déjeuner au Jules Verne. « Au troisième étage, nous avons par exemple aménagé un bar à champagne qui marche très bien : les gens adorent se prendre en photo une flûte à la main ! »

PROJET D'UN OU DEUX ÉTAGES EN PLUS

Quitte à mieux accueillir les touristes et monter en gamme, l'étape suivante, le grand saut, pourrait consister à doter la tour d'un ou deux étages en plus. Fou ? Pas tant que cela. Creuser sous le parvis pour aménager un hall d'entrée en sous-sol, sur le modèle du Louvre, paraît possible.

L'idée chemine. Une mission exploratoire confiée au cabinet Marsh, associé à Convergences-CVL et Berim, a permis de défricher le terrain. Et la candidate (PS) à la Mairie de Paris, Anne Hidalgo, a intégré ce « grand projet architectural » à son programme.

Mais bien des questions demeurent. Que trouverait-on en bas : des caisses, des toilettes, des restaurants, un musée, des bureaux ? Faut-il prévoir des boutiques ? Peut-on créer une station de métro sur place ? Sans oublier le casse-tête financier. Le chantier pourrait dépasser 100 ou 200 millions d'euros et « l'équation économique reste à résoudre », constate M. Bros.

En son temps, Gustave Eiffel s'était heurté aux mêmes difficultés et avait imaginé un montage innovant, les banques se remboursant directement par la vente des tickets. Pari gagné : depuis, 250 millions de personnes ont arpenté la tour…
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