Le Monde.fr avec AFP | 15.03.2014 à 23h44 • Mis à jour le 15.03.2014 à 23h51
Trois personnes ont été tuées samedi 15 mars au cours d'affrontements intercommunautaires à Ghardaïa, ville inscrite par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'humanité, située à 600 km au sud d'Alger. Les trois victimes, âgées d'une trentaine d'années, « ont été atteintes par des objets contondants » en début de soirée, a précisé l'agence APS, citant le directeur de la santé de la préfecture locale.
Selon l'APS, deux des victimes ont succombé sur les lieux des échauffourées entre groupes de jeunes Mozabites (Berbères) et Chaâmbas (Arabes) près du quartier d'Hadj Messaoud tandis que la troisième est morte des suites de ses blessures à l'hôpital Trichine de Ghardaïa. Un blessé, qui a été touché également au cours de ces heurts, est dans un état critique et a été admis dans un hôpital où son pronostic vital est engagé.
Cette nouvelle vague d'affrontements intercommunautaires a éclaté mardi, dans la foulée d'un allègement des effectifs des forces de l'ordre dans la région, et au moment où des Mozabites avaient regagné leurs domiciles qu'ils avaient fuis en janvier.
Lire : Ghardaïa brûle-t-il ?
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On ne disposait pas dans l'immédiat de bilan précis des heurts, mais des témoins ont évoqué plus de cent blessés tandis que l'APS a fait état vendredi d'une soixantaine de blessés en 24 heures, dont huit dans un état « très grave », brûlés à l'acide. Les derniers affrontements à Ghardaïa avaient eu lieu entre décembre et janvier et avaient fait au moins quatre morts parmi les Mozabites et plus de 200 blessés.
Voir : En Algérie, la ville de Ghardaïa panse ses plaies
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