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 «Il fallait que je sois là pour dire merci à Mandela»

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Jamel
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Jamel


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MessageSujet: «Il fallait que je sois là pour dire merci à Mandela»   «Il fallait que je sois là pour dire merci à Mandela» Icon_minitimeMar 10 Déc - 17:11

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«Il fallait que je sois là pour dire merci à Mandela»

Publié le 10 décembre 2013 à 16:11 (Mis à jour : 10 décembre 2013 à 17:19)

«Il fallait que je sois là pour dire merci à Mandela» 603450-people-start-singing-as-they-arrive-for-a-mass-memorial-for-nelson-mandela-in-johannesburg
10 décembre. La foule entame des chants à l'occasion de la cérémonie d'hommage officielle à Nelson Mandela au FNB Stadium de Johannesburg.

REPORTAGE

Plus de cent chefs d’Etat et de gouvernement ont assisté, au FNB Stadium à Johannesburg, à la cérémonie géante en l'honneur de l'ex-leader de la lutte anti-apartheid, mort à 95 ans.


«Il fallait que je sois là pour dire merci à Mandela» 603392-carte-johannesburg

Le stade de Soweto ne fut pas plein, ce mardi, pour la cérémonie officielle d’hommage à Nelson Mandela, et pourtant le monde entier y était. Plus de cent chefs d’Etat et de gouvernement présents ou passés, de multiples personnalités, plusieurs milliers de journalistes ont assisté, dans l’immense arène de ce stade en forme de calebasse, au premier grand acte d’une semaine de célébrations hors normes.

Les premiers chants et clameurs ont retenti dès 6 heures du matin dans les tribunes, pour ne plus s’arrêter jusqu’à la fin d’une longue série de discours, près de dix heures plus tard. Le deuil de Mandela, en Afrique du Sud, est joyeux. On pleure un très grand homme, mais surtout on le fête. A l’oreille, aux abords du stade on aurait pu croire le croire plein comme un œuf. Il ne le fut en réalité rempli qu’aux deux tiers, soit environ 60 000 personnes. Les autres stades de Johannesburg où était retransmise la cérémonie sur écran géant sont restés presque vides.

Parapluies et sacs poubelle

Est-ce à cause de la pluie, incessante ? Pour s’en protéger, deux écoles dans le public : le parapluie, de préférence multicolore, ou l’emmaillotage de pied en cap dans des sacs-poubelles. L’organisation de la cérémonie un jour de semaine n’a sans doute pas non plus permis à tous ceux qui l’auraient souhaité de venir. Certains auront aussi peut-être écouté les autorités, qui ont incité la population à suivre la retransmission télévisée, de peur d’un engorgement au stade et de bouchons monstres.

C’est précisément cette perspective qui a poussé Motlatsi Lebea, un trentenaire à petites lunettes et tee-shirt de l’ANC (Congrès national africain), à dormir dans sa voiture à proximité. Il est venu la veille au soir de la province de Limpopo avec son cousin pour être parmi les tout premiers à pénétrer dans le stade au matin, «parce que c’est un devoir et un honneur pour nous d’être là». Situé dans un no man’s land à la lisière de Soweto, township et haut lieu de la lutte anti-apartheid où Mandela vécu avant son arrestation, et du centre de Johannesburg, le FNB Stadium, ou «Soccer city», est riche de symboles pour les Sud-Africains. C’est là que Mandela s’est adressé à la foule après sa libération en février 1990. Là qu’il fit sa dernière apparition publique lors de la Coupe du monde de foot en 2010.

Luruyo Thopu, 30 ans, habite à Soweto mais il n’avait encore jamais mis les pieds dans le stade. Y venir pour un match ou un concert est pour lui trop coûteux. Mais l’hommage à Mandela est ouvert à tous. Alors ce mardi matin, il a baissé le rideau de fer de sa petite épicerie, a pris son drapeau sud-africain, et est monté dans le premier bus pour le stade. «Il fallait que je sois là. Pour dire merci à Mandela pour tout ce qu’il a fait pour nous. Aujourd’hui est un jour de deuil, mais c’est aussi un jour de fête.»

A 8 heures, trois heures avant le début programmé de la cérémonie, les files d’attente sont déjà longues devant les vendeurs de hot-dog et de café. On y croise Sibongile Ngobeni, 26 ans, venue avec son père. Salariée d’une maison de production audiovisuelle, elle a pris un jour de congé pour venir. «On n’aurait pu être nulle part ailleurs aujourd’hui. Mandela a changé notre vie à tous. On est ici pour lui dire «adieu, sois en paix, nous sommes là pour continuer ton combat.»  Les Blancs sont très minoritaires dans le public. Dani Cooper, une jeune enseignante en histoire avec une casquette «viva Mandela» et des lunettes d’écaille, est venue avec deux de ses amies, blanches également. «Nous, les Sud-Africains, nous avons chacun une relation intime, personnelle à Mandela. On tenait à être là pour lui dire au revoir.» Elle sait les difficultés persistantes de la société sud-africaine derrière la belle unité arc-en-ciel. «Les disparités économiques sont énormes, les pauvres sont encore souvent noirs et les Blancs détiennent encore la majeure partie des clés économiques et décisionnelles. Mais un jour comme aujourd’hui, ce que l’on voit surtout, c’est le chemin parcouru. C’est une fierté, et c’est ça que nous célébrons.»

Zuma hué, Obama loué

A midi, la cérémonie commence, avec une heure de retard. Les premiers chefs d’Etat arrivent. Jacob Zuma, le président sud-africain, est hué. Soupçonné d’avoir utilisé plusieurs millions de deniers publics pour la rénovation de sa maison, il est en sérieuse difficulté dans l’opinion à quelques mois des élections législatives et présidentielles prévues en avril. D’autres font un carton à leur apparition : Barack Obama bien sûr, arrivé en retard pour des raisons de sécurité, ou Hillary Clinton.

Après un hommage assez bref des petits-enfants de Mandela et celui d’Andrew Mlangeni, qui fut détenu pendant de longues années avec Nelson Mandela à Robben Island, et le discours du secrétaire général de l’ONU, la voix de Barack Obama s’élève. Comme venue de nulle part. «Il est où, il est où ?», interroge tout le monde. Les écrans géants ne diffusent aucune image du président américain, le son est déformé par l’écho des haut-parleurs, désarroi dans les tribunes où l’on cherche le Président sans le voir. Quand il apparaît sur l’écran dix minutes plus tard, une clameur géante parcourt le stade. «Moi aussi, j’ai appris de Nelson Mandela. […] Il m’a rendu meilleur», déclare le gagnant incontesté à l’applaudimètre. Et puis cette phrase : «Il y a trop de dirigeants qui se disent solidaires du combat de Nelson Mandela pour la liberté mais ne tolèrent pas d’opposition de leur propre peuple.» Dans le carré des chefs d’Etat, certains ont dû avoir les oreilles qui sifflent.

Après le discours de Jacob Zuma, cette fois sans sifflets, l’attention décline et les rangs se vident, sous la pluie toujours. C’est dans un stade presque déserté que le prix Nobel de la Paix Desmond Tutu prononce le dernier discours. Demain mercredi, le corps de Mandela sera exposé au siège du gouvernement dans la capitale, Pretoria, pendant trois jours. Il sera ensuite emmené dans son village d’enfance, Qunu, où il sera enterré dimanche.

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