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Christophe Alévêque maintient ses injures envers Zidane
Publié le 02.02.2012, 16h51 | Mise à jour : 17h55
Face au tribunal correctionnel de Paris, l'humoriste Christophe Alévêque a maintenu ses accusations de mercantilisme à l'égard de Zinedine Zidane. Il a assuré qu'il ne faisait que jouer son «rôle de bouffon» et ne pouvait à ce titre être condamné pour injure.
Au coeur du procès de jeudi, une interview de l'humoriste publiée en janvier 2011 au magazine SportMag. Christophe Alévêque y déclarait à propos de l'ancienne gloire de football : «Ce mec est un panneau publicitaire qui a trois neurones (...) et qui maintenant profite de son image à outrance».
«Pour moi, c'est une forme de prostitution. Ce mec est une pute», poursuivait l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier sur France 2, en brocardant le statut d'icône marchande acquis, selon lui, par l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France. «Ambassadeur de Danone, qu'il crève dans le yaourt !», avait-il lancé. Enfin, il ajoutait que Zidane était «lisse» et «con comme une bite».
Zidane lui réclame 75 000 euros de dommages et intérêts
Le champion du monde 1998 a cité l'artiste en justice pour injure. Il lui réclame 75 000 euros de dommages et intérêts.
«L'humour ne va jamais trop loin», se défendait Christophe Alévêque, 48 ans, avant d'entrer dans la salle d'audience. «Je suis un bouffon, j'ai critiqué avec mes mots quelque chose que j'ai trouvé vulgaire», s'est-il défendu avant de préciser : «Je n'ai absolument rien contre M. Zidane. Longue vie à lui ! Mais l'icône, le symbole (...) a dérapé». Un peu plus tard, il confirme devant le tribunal : «C'est cette liberté qu'a toujours eu le bouffon qui était le seul qui pouvait s'attaquer au roi».
«Si je devais avoir des procès pour toutes les personnes que j'attaque en spectacle, je pense que je camperais ici», ironise le comique, regrettant que «le chemin de la caricature se restrei(gne) de plus en plus».
«Con comme une bite»
Le rôle des humoristes est de «grossi(r) le défaut de la bêtise humaine, poursuit-il, amer. Il m'est arrivé de dire pire sur des gens qui sont président de la République, président du FMI ou pape et il n'y a pas eu de problème. (...) Personne n'est inattaquable dans notre pays».
Concernant Zidane, s'est-il souvenu, «ça m'a choqué qu'un footballeur qui a fait toute sa carrière avec le peuple, les smicards, les RMIstes se fasse payer onze millions d'euros, soit une somme extravagante pour soutenir la candidature du Qatar pour la Coupe du monde de foot».
A un moment, la présidente Anne-Marie Sauteraud s'étonne qu'il ait employé une expression telle que «con comme une bite». Mais, répond-il, «dans mes spectacles, j'emploie ça régulièrement, et puis surtout, là, je pouvais pas dire con comme ses pieds...» L'affaire sera mise en délibéré à l'issue de l'audience.