Grève à France télévisions dans un climat tendu

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Grève à France Télévisions dans un climat tendu

Publié le 07/11/2013 à 06:00


Le siège de France Télévisions

Très mobilisés, les syndicats de France Télévisions ont appelé l'ensemble des salariés à cesser le travail pour protester contre le plan de départs volontaires de 361 personnes. Le mouvement pourrait être très suivi.

Sans surprise, la grève est déclarée à France Télévisions. La réunion de la dernière chance, organisée mercredi matin avec Patrice Papet, le directeur général délégué à l'organisation, aux ressources humaines et aux projets d'entreprise, n'aura pas convaincu les syndicats. Tous sans exception ont donc appelé l'ensemble des salariés du groupe à cesser le travail jeudi 7 novembre. Il s'agit pour eux de protester contre le plan de départ volontaires présenté à la mi-octobre par la direction qui prévoit la suppression de 361 postes. Depuis trois semaines, les syndicats réclament sont retrait au profit d'un projet alternatif. La direction a toujours dit qu'elle maintiendrait son plan, même si elle était «ouverte à en négocier le contenu et les modalités». Interrogé mercredi à ce sujet lors d'un déjeuner de l'association des journalistes média, Bruno Patino, le directeur des programmes de France Télévisions a déclaré: «La dynamique de la négociation est suspendue aujourd'hui, j'espère qu'elle n'est pas rompue. Pour que le plan de départs puissent porter ses fruits, il faut que se soit dans un cadre volontaire et négocié».

Reste, en attendant, à savoir maintenant si la grève sera largement suivie ou pas. «Le plan de départ va tailler partout, tout le monde se sent concerné», avance Antoine Chuzeville, le secrétaire général du SNJ de France Télévisions. «La grève de demain risque d'être assez suivie» a lui-même reconnu Bruno Patino. Si le mouvement prenait de l'ampleur, il pourrait perturber une partie des programmes et empêcherait notamment la diffusion des émissions en direct et des JT».

Un rassemblement est d'ores et déjà prévu jeudi à 14h place du Palais Royal, sous les fenêtres du ministère de la Culture. «Il s'agit d'envoyer un message à la fois à la direction de France Télévisions mais aussi à la direction de tutelle, la ministre Aurélie Filippetti, qui dit lutter contre le chômage et la précarité et qui valide un plan de régression social», dénonce Antoine Chuzeville.