Jamel Administrateur
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| Sujet: Retraites : l'allongement de la durée de cotisation votée à l'Assemblée Mer 9 Oct - 8:39 | |
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Publié le 09.10.2013, 07h31 | Mise à jour : 08h19 L'article 2 de la réforme des retraites sur l'allongement de la durée de cotisation défendue par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales a été adopté par l'Assemblée nationale. C'est l'un des points les plus controversés de la réforme des retraites défendue par le gouvernement socialiste. Par 101 voix contre 64, les députés ont adopté, dans la nuit de mardi à mercredi, l'article 2 du projet de loi qui prévoit l'allongement progressif de la durée de cotisation à 43 ans. Concrètement, au rythme d'un trimestre tous les trois ans, la durée de cotisations requise pour une retraite à taux plein sera progressivement relevée à partir de 2020 pour atteindre 43 ans en 2035. La durée requise sera ainsi de 43 ans pour les assurés nés en 1973. Actuellement elle est de 41,5 ans pour la génération 1956. Cependant, ce texte ne touche pas à l'âge légal de départ à la retraite fixé à 62 ans depuis la réforme Sarkozy de 2010.
Cette mesure qui constitue l'une des clefs de voûte de la réforme a donné lieu pendant plusieurs heures à un débat tendu dans l'hémicycle. De fait, outre les députés de droite, les élus du Front de Gauche, les écologistes mais aussi 8 socialistes de l'aile gauche du parti, comme Jérôme Guedj, Pascal Cherki ou Barbara Romagnan, ont voté contre. Touraine défend une réforme p«lus juste que le report de l'âge légal»
Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, l'a défendue en affirmant que «l'allongement modéré de la durée de cotisation, parce que l'espérance de vie s'allonge, était plus juste que le report de l'âge légal, qui ferait porter l'effort sur ceux qui ont commencé à travailler jeunes». De surcroît, Christian Paul, le député socialiste porte-parole sur cette réforme, a affirmé que «pour beaucoup de Français concernés par cette réforme la vie réelle au travail n'atteindra pas 43 ans», compte tenu des mesures pour prendre en compte la pénibilité, la situation de femmes ou de jeunes. L'UMP dénonce un manque de «courage» et une «hypocrisie» du PS
A l'inverse, tout en plaidant, entre autres, pour un nouveau report de l'âge légal à 65 ans et une remise en cause des régimes spéciaux, les parlementaires de droite sont montés au créneau à tel point que de son «perchoir», Claude Bartolone, le président de l'Assemblée a plusieurs fois dû intervenir pour calmer les esprits échauffés avec plusieurs suspensions de séances. «Sous l'emballage, il y a un cadeau empoisonné. Vous maintenez la fiction de l'âge légal pour des raisons politiques. Mais en allongeant la durée de cotisation, personne ne pourra partir avec une retraite correcte à l'âge légal», a dénoncé Laurent Wauquiez, le député UMP. De leur côté, Bernard Accoyer ou l'ex-ministre Xavier Bertrand ont pointé le manque de «courage», l'«hypocrisie» ou un financement assuré seulement pour un tiers. Pour sa part, Julien Aubert, l'un des députés de la jeune garde UMP, a affirmé que la «génération des quarantenaires» était sacrifiée. Dans la même veine et très remonté, le communiste André Chassaigne a rappelé aux socialistes «qu'ils manifestaient à nos côtés il y a trois ans notamment contre l'allongement de la durée de cotisation». Et son camarade Patrice Carvalho de juger que «c'est un comble» pour un gouvernement socialiste de faire une telle réforme. Dans ces conditions pas question pour les élus communistes d'avoir «le doigt sur la couture du pantalon». | |
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