"Costa-Concordia" : cinq accusés condamnés à des peines de prison

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"Costa-Concordia" : cinq accusés condamnés à des peines de prison

Le 20.07.2013 à 14h06


Vue du "Costa-Concordia", le 1er février.

Cinq coaccusés dans le procès du naufrage du Costa-Concordia en janvier 2012 (32 morts) ont été condamnés samedi par le tribunal italien de Grosseto (Toscane) à des peines allant de deux ans et dix mois à un an et six mois de prison pour "homicides pluriels par imprudence", ont rapporté les médias.

Ils ont bénéficié d'une procédure dite de "pattegiamento", qui permet un accord à l'amiable sur la sanction en échange d'une reconnaissance au moins partielle de la culpabilité. Le commandant de bord Francesco Schettino, dont le procès s'est ouvert mercredi, s'est vu refuser jusqu'ici ce traitement, le parquet ayant émis un avis défavorable. Mais ses avocats l'ont réclamé pour lui à nouveau.

Ces cinq personnes condamnées, dont les avocats avaient formalisé les requêtes de négociation de leurs peines en mai lors d'une audience préliminaire, étaient pour quatre d'entre elles sur le bateau au moment du drame, la cinquième étant le directeur de l'unité de crise de Costa Crociere, Roberto Ferrarini. C'est lui qui s'est vu infliger la peine la plus sévère : deux ans et dix mois de prison.

HOMICIDES PLURIELS PAR IMPRUDENCE

Le responsable de l'hôtellerie de bord Manrico Giampedroni a, lui, était condamné à deux ans et six mois de prison. L'officier de bord Ciro Ambrosio s'ent vu infliger une peine d'un an et onze mois d'enfermement. Le timonier indonésien Jacob Rusli Bin, a écopé d'un an et huit mois de détention. Un autre officier de bord, M^me Silvia Coronica, a été condamnée à la peine de prison la plus courte : un an et demi.

Le tribunal les a tous ont reconnus coupables d'"homicides pluriels par imprudence", mais également d'avoir occasionné des blessures par imprudence. Ciro Ambrosio, Silvia Coronica et Jacob Rusli Bin ont été en outre reconnus coupables d'avoir occasionné un naufrage par imprudence. Ciro Ambrosio a vu sa peine allégée en raison de l'aide qu'il a fournie aux passagers quand ils quittaient le navire.

Le naufrage du paquebot de croisière avait fait 32 morts à proximité de la petite île du Giglio. Dans la nuit du 13 janvier 2012, le paquebot de luxe de 114 500 tonnes avait heurté un écueil près de la côte et s'était échoué sur des rochers, avec à son bord 4 229 personnes, dont 3 200 touristes. Trente-deux personnes avaient succombé, dont deux dont on a jamais retrouvé les corps.

Parmi les 250 parties civiles au procès du capitaine Schettino figurent Costa Crociere (groupe Carnival), propriétaire du navire, l'Etat italien ainsi que l'île du Giglio, où l'énorme épave gît encore près du port, couchée sur le flanc.