Nouveau règlement de comptes à Marseille : un homme abattu à la Kalachnikov

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Nouveau règlement de comptes à Marseille : un homme abattu à la Kalachnikov

Publié le 23.06.2013, 00h43 | Mise à jour : 07h36


Illustration. Un homme de 27 ans a été abattu de plusieurs balles de Kalachnikov dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, portant à dix le nombre d'homicides par arme à feu depuis le début de l'année dans la cité phocéenne.

Un homme de 27 ans a été abattu de plusieurs balles de Kalachnikov dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille (Bouches-du-Rhône), portant à dix le nombre d'homicides par arme à feu depuis le début de l'année dans la ville.

Vers 23h45, dans une rue «très calme» du XIVe arrondissement, selon une source judiciaire, dans le quartier de Bon-Secours, l'homme regagnait une berline de location quand il a été victime d'un «véritable guet-apens». Son ou ses meurtriers l'attendaient et l'ont alors pris pour cible, l'exécutant de plusieurs rafales de Kalachnikov alors qu'il se trouvait au volant de son véhicule. La voiture présentait une quarantaine d'impacts de balles, selon les premières constatations. «De très nombreux étuis de Kalachnikov ont été retrouvés sur place», précise une source judiciaire à l'AFP, précisant cependant que seules les expertises balistiques pourraient confirmer le type d'arme utilisée.

La victime est connue des services de police. Elle a été condamnée pour des vols à main armée et des violences, mais pas pour du trafic de stupéfiants, selon une source policière sur place.

Le parquet de Marseille a confié l'enquête à la brigade criminelle de la direction interrégionale de la police judiciaire de Marseille, déjà en charge de plusieurs dossiers de règlements de comptes. Le dernier homicide de ce type à Marseille remonte à la nuit de mercredi à jeudi : plusieurs individus encagoulés avaient fait feu sur un jeune homme de 23 ans qui rentrait chez lui, dans une rue du XVe arrondissement, dans les quartiers Nord. La victime était décédée sur place.

L'année 2012 avait été sanglante avec 24 personnes tuées par balles dans les Bouches-du-Rhône. Ces homicides à répétition, intervenant souvent sur fond de trafic de stupéfiants, ont conduit le gouvernement à mettre en place un vaste plan d'actions, avec notamment la création de deux zones de sécurité prioritaires (ZSP). Fin mai à Marseille, le ministre de l'Intérieur, a estimé que «la stratégie de reconquête» commençait à porter ses fruits dans les quartiers où se concentrent les cités difficiles et l'intervention de l'Etat.